dimanche 14 décembre 2014

Henry of Pelham, Baco Noir, 2012

Le baco noir est un cépage moins connu. C'est en fait un croisement de vitis vinifera (plus précisément le Folle-Blanche) avec une souche indigène d'Amérique, le vitis riparia qui fut réalisé en 1902 par François Baco. C'est un cépage de maturation précoce qui est assez vigoureux. Il est très riche en resvératrol. Seulement 2 vignobles le cultiveraient au Québec, soit le Domaine de la Rivière du Chêne à St-Eustache et le Domaine de Lavoie à Rougemont qui l'utilisent en assemblage seulement. Mais il y aurait peut-être intérêt à explorer davantage ce cépage pour enfin faire un rouge potable au Québec (désolé, je n'en ai pas vraiment gouté de très bons à date)?


Celui-ci s'ouvre sur un nez envoûtant de fruits confiturés et de notes balsamiques. Mais le vin n'est pas sucré. C'est un beau jus coulant gorgé de fruit mature et d'épices. La version de Pelham a certaines affinités avec le pinot noir, mais avec plus de caractère. Il possède une légère touche végétale, terreuse même, qui n'est certainement pas désagréable (dans mon cas) et qui ajoute à la complexité. La finale acidulée est agréable et le vin est digeste. A bien accompagné la cuisse de poulet rôtie avec réduction compotée de raisins rouges au romarin. Et parfait avec tartares rouges de tout genre (thon, bœuf, cerf). Une belle découverte et une aubaine prix-plaisir. Un coup de cœur assurément...À mes yeux, c'est un gage d'évolution de cette région.

Code SAQ :  00270926
CDN $15,70






samedi 13 décembre 2014

Saint-Benoit, Grande Garde, 2000 & 2001


Il est facile pour une âme de se perdre dans notre proto-civilisation si rationalisée...'platonisée'.

Il est donc nécessaire parfois de s'arrêter pour contempler les choses d'un autre angle temporel. Car on ne peut que contempler le fil et le comprendre vraiment, que quand on arrête de le poursuivre vraiment. Pour moi il y a la 'chasse'...La chasse : des bulles de bonheur dans un microcosme. Que de bons souvenirs. Mais qu’est-ce que signifie la chasse pour un chasseur sans fusil? Je vais vous le dire mais c'est un secret: De grands mets et vins en bonne compagnie.

Une petite fenêtre donc sur un grand vin: le Saint-Benoit.

Le domaine Saint-Benoit fut créé en 1989 en Chateauneuf du Pape par trois anciennes familles viticultrices. C'est un des rare domaine cultivant les 13 cépages de l'appellation. Ces cépages sont vinifiés séparément. Les rendements sont faibles (relatif à la moyenne nationale) à 35 hectolitres par hectare.

Le contenu des 2 bouteilles possédait un fruité fin et intense avec prédominance sur un thème de cerise et une note de réglisse même. C'était de la dentelle en bouche...

Le 2001 offrait une légère pointe d'amertume en finale qui s'estompait en mangeant (le magrais de canard). Fruité et floral, le bouquet était intense. Il restait un peu de tannins, donc une capacité de vieillir encore un peu.

Le 2000 était plus fin et délicat, entièrement développé, fondu et mature. D'une douce caresse en bouche, il élevait le moment et le repas aux plus hautes strates gastronomiques. Ce sont ces vins d'exception qui permettent d'apprécier pleinement toute la patience requise au vieillissement en cave...une note parfaite assurément mais la SAQ ne tient plus ce vin malheureusement.


Combien de gens donc aujourd'hui prennent le temps de s'agenouiller - au sens figuré - face à la trivialité de n'importe quel moment? Sont-ils capable de s'émerveiller au contexte physique permettant aux multiples espèces, dans une symphonie évolutionnaire, de former le décor d'une vie? d'un jour? d'une minute? d'une seconde. Comment ne pas s'émerveiller au goût exquis d'un vin noble, développé d'un art ancien, et marié à un repas tout aussi complexe dans ses ramifications; l'expression d'un être ayant une sensibilité rare à tous ces éléments et dansant sur une musique que la complexité elle-même a crachée d'un poète privilégié...

'Dieu' n'existe peut-être pas et dans ce cas, le bruit de l'Univers est une symphonie à qui sait 'écouter'.





vendredi 12 décembre 2014

Torres, Ibéricos, 2006

Ce vin s'est assoupli après quelques années au repos. Il était plus agressif et astringent dans sa jeunesse. La trame aromatique et gustative est maintenant davantage sur un thème de pruneau et balsamique. J'ai trouvé que les tannins asséchaient le palais tout de même. Pas le plus élégant des vins de Torres et de style générique ordinaire. On verra avec les prochains millésimes...À carafer impérativement, surtout les millésimes plus jeunes comme celui maintenant disponible dans le réseau de la SAQ, avec une nouvelle étiquette...

Code SAQ :  11180342 
CDN $18,20





Alvaro Castro, Quinta de Pellada, Reserva, 2012


Dão est une des plus vieilles régions vitivinicoles située au centre du Portugal. C'est la terre de plusieurs cépages, mais principalement du touriga nacional qu'on utilise dans l'élaboration des fameux portos.


Voici un blanc assez original qui est bon ambassadeur de la révolution œnologique dans cette région. Vin d'aspect végétal prédominant. Poivre blanc au nez ainsi que fleurs blanches. Arrière-goût de foin sur une belle longueur moyenne. Acidité assez mordante. Paradoxalement fin et rustique à la fois...Un vin intéressant pour sortir des 'sentiers battus'.

Code SAQ :  11895364
CDN $24,25





mardi 9 décembre 2014

Domaine Latour-Giraud, Meursault, Premier Cru, Charmes, 2009


Eh oui, je l'ai bu déjà! Un vin de cette trempe aurait pu vieillir encore bien plus...C'est un chardonnay de grande classe! Avec un nez 'sauvage' et vanillé, il me rappelle certains très bons chardonnays canadiens que j'ai bus récemment (je pense à Tawse ou MFV notamment). En bouche, c'est paradoxale: à la fois ample sur les saveurs (paille, poulaillers, fruits jaunes/poire) et serré sur une bonne acidité. Le fruité juteux, suave et doux ressort sur la finale. Un vin qui demeure masculin de part son opulence et affirmation. Bon mais cher.

Le 2010 à la SAQ:
Code SAQ :  11960761
CDN $77,50





jeudi 27 novembre 2014

L'Europea: première impression

Il y a des gens qui s'achètent des bateaux, motos ou gros chars sports. Ma conjointe et moi, c'est parfois un bon resto . Cette fois-ci on essayait l'Europea à Montréal. J'avais beaucoup entendu parlé du Chef Jérôme Ferrer. Le menu, sur papier était à se frapper la tête sur les murs. En bouche, c'était autre chose...peut-être avais-je mis mes attentes un peu hautes? Nous avions décidé d'opter pour le menu dégustation avec l'accord vin standard afin de goûter au maximum. Ce fut déroutant. La progression en cuisine et en sommellerie sont très importantes selon moi...on essaie de monter, de progresser, vers le summum. L'évolution des plats et du vin fut plutôt rocambolesque. Sur plus de 7 services, un seul vin rouge qui était carrément ordinaire. Il manquait donc de progression linéaire. Pour les montagnes russes, il y a La Ronde.

Je me croyais dans un film de Terry Gilliam. Pour certains, ceci pourrait être stimulant. Pour d'autres, plutôt stressant. Dans un décor feutré, on aurait dit un cocktail dînatoire, mais assis - j'ai en fait mieux mangé debout récemment dans une soirée dégustation de whiskey à Québec où les petites bouchées étaient préparées par le restaurant St-Amour. Je suis peut-être inculte, mais j'ai trouvé qu'il y avait plus d'artifice que de substance à l'Europea. Tout le décorum doit nécessairement gruger le budget de ce qu'il y a dans l'assiette...?

En somme, je me suis senti comme dans la scène de la dégustation de fromage dans le film 'Boxtrolls'. Vous n'avez pas vu le film? Ça vaut la peine...un message illuminant perce le lugubre du contemporain.


Je ne conseille donc pas d'aller chez Europea pour se sentir réconforté ou relaxer en contemplation. C'est un endroit éclectique et branché qui semble être fait davantage pour épater des hauts dignitaires étrangers en visite ou des bourgeois incultes pour qui le spectacle et l'extravagance remplacent le fondamental et le substantiel. Amateurs de virevoltes et pirouettes culinaires, vous serez comblés! Contemplateurs bon-vivants et amateurs de simplicité fine s'abstenir...

Comme dirait un vieil adage: "Trop c'est comme pas assez"...ou en anglais: "Less is more"...

vendredi 17 octobre 2014

Barros, Porto Vintage, 1997

Cette bouteille est symbolique pour moi. Ce fut une des premières que j'achetai pour la garde quand je commençai à m’intéresser au vin plus sérieusement. J’étais encore aux études, à Ottawa, à l’université de Carleton. Cette bouteille fut achetée en 2002 à la succursale LCBO sur Rideau pour environ $37.

Au nez, le vin a un parfum discret. La trame est plutôt chocolatée. Des impressions de raisins secs accompagnent le cacao sur un sucre fin. C'est du velours en bouche. Merveilleux dehors devant le feu pour une petite veillée.

Cette bouteille fut trimbalée lors de plusieurs déménagements et vécue toutes sortes d'entreposages, du garde-robe au cellier. Le bon vin bien obturé est plus résistant que l'on pense je crois...

Il y a quelques bouteilles de porto Barros de type colheita dans le réseau de la SAQ pour des prix assez biens, pour les amateurs de ce type (qui ressemble au Tawny, donc plus noisetté que fruité). Les portos 'vintage' sont seulement faits lors des meilleurs années avec les meilleurs raisins. Ils sont donc généralement un peu plus chers en moyenne mais représentent un bel investissement long-terme pour avoir un plaisir certain lors d'occasions spéciales. Avoir été un peu pllus riche à l'époque, j'en aurais acheté davantage!


Je lui donne une haute note, mais vous comprendrez qu'il y a un peu plus de subjectif que d'habitude ;-)






samedi 11 octobre 2014

Malivoire, Gamay, 2012

Nez de fraîcheur de sous bois avec des framboises, des champignons et peut-être un petit peu de fumé avec un léger aspect métallique. Twistcap. D'une couleur grenat éclatante. En bouche: wow! Il est plus corsé et complexe à ce que je m'attendais mais il reste coulant et satiné. Une bonne sève bien équilibrée. J'aime ce type de vin avec un bon tartare de bœuf et il peut même servir à l’apéro pour les convives qui préfèrent le rouge. Il y a deux vins de la maison Malivoire à la SAQ. Le Pinot est très bon également.

Code SAQ :  11140498
CDN $22,25






vendredi 10 octobre 2014

Yvon Mau, Le Petit Grand, 2012

Eh oui, j'ai essayé le Petit Grand. Je me suis laissé embarquer dans le marketing. J’étais curieux. Sceptique. Avec raison peut-être? Le nez est peu expressif, même après un peu d’aération. Il n’était pas plus expressif en bouche. Je l'ai trouvé mince, simple et rustique. Pâteux même. Je dirais qu'il est assez bon pour accompagner un cheeseburger, ce met qui peut tolérer n'importe quel vin rouge. Si ça se mange avec du Coke...Cher pour ce que c'est...

Code SAQ :  12285429
CDN $15,15





jeudi 9 octobre 2014

Coto de Imaz, Reserva, 2008

Un tempranillo typique et fidèle au genre. Il est fruité et coulant avec un léger aspect vanillé assez prononcé mais sans être trop boisé. C'est chaleureux. L’acidité est assez bien balancée et il n'est pas trop lourd en alcool (13.5%). J'ai bien aimé. Il est $2 de rabais présentement à la SAQ.

Code SAQ :  10857569
CDN $22,40





lundi 6 octobre 2014

Dead Nuts, Chronic Cellars, 2011

C'est une autre bouteille que j'ai ramenée de Californie [1] [2]. Je trouvais l’étiquette ludique et je la prise au hasard dans un dépanneur sympa de Pismo Beach qui avait une sélection de vin respectable (si seulement on avait des dépanneurs comme ça au Canada!). Je vous conseille fortement ce petit coin balnéaire en passant, qui n'est pas trop loin de Paso Robles. Il y a tout un éventail de 'wineries' éparpillées le long de la côte dans cette région et certainement des découvertes intéressantes à faire pour l'explorateur qui aurait assez de temps. Le temps était précieux pour moi durant ce périple, ce qui explique que tous les vins ne furent pas dégustés chez les vignerons malheureusement. Le seul blanc de cette maison m'avait éblouit un peu plus tôt dans l’été. C'est autre chose pour ce rouge.

Il est d'un style typiquement bombastique. C'est un assemblage ambitieux de zinfandel (40%), tempranillo (15%), syrah (14%), petite syrah (6%) et tannat (2%). Au nez, on sent déjà le raisin qui a cuit sous le soleil aride du Paso Robles. C'est légèrement métallique et végétal (poivrons) et puis s'ouvre sur des notes plus fruitées avec une touche de vanille – il faudrait sûrement le carafer au moins 24h. C'est hyper-concentré en bouche. Surfruité. Un léger goût de vernis me pique. Ça se rapproche du style du Camul, que j'ai revisité et rétrogradé dernièrement. Je vais être honnête: je n'ai pas pu finir la bouteille, ou devrais-je dire la continuer? En tout cas, elle a fini dans une sangria qui était sublime! Ma recette de sangria? Peut-être une autre fois...l’été est fini de toute façon ;-)


J'avais payé cette bouteille $29.99 USD. Les vins de Chronic Cellars ne sont pas disponibles à la SAQ.

mercredi 1 octobre 2014

Meia Encosta, Dâo, 2012


Un 'petit' vin juteux, coulant, limpide qui rappelle la texture du pinot noir/gamay. Fort simple, il est plutôt irréprochable à ce prix. Quoiqu'il y a ce petit goût de levure, de mie de pain, que je retrouve souvent dans les vins bon marché et qui m'agace un peu; cette sensation me retrousse la langue. Un vin de table correct en somme pour moi. Dans cette gamme de prix de vins Portugais, je préfère toujours par exemple le Quinta de Bons-Ventos qui présente une plus grande intensité de fruit et un peu plus de 'rondeur' – donc plus ample, enveloppant que celui-ci. Mon opinion m'oblige a lui donner une coupe, mais ca demeure une bonne affaire.

Code SAQ :  00250548
CDN $11,85






samedi 13 septembre 2014

Gaia Agiorgitiko, Syrah, 2011


Je sais bien qu'il ne faut pas se fier à la senteur du bouchon, mais c'est une habitude, un réflexe, un rituel. Je me le passe sous le nez, question de rigueur scientifique. Il y a de beaux arômes fruités et fleuris qui émanent de celui-ci. Je le mets de côté. Dans le verre, le vin déploie un nez doux d’épices, de viande fumée et de violettes. Le goût est suave aussi, mais moins expressif en bouche qu'à l'olfaction. On y goûte une touche d'olives noires. C'est épicé en finale. Il y a un léger perlant carbonique. Excellent vin de table sérieux pour accompagner les plats épicés et des viandes relevées comme l'agneau.

Code SAQ :  11901066
CDN $26,60






mercredi 10 septembre 2014

Aurelio Settimo, Barolo, 2004

Une bouffée de cerise au nez. La couleur du vin commence à changer vers le plus fauve. En bouche c'est un jus doux et fruité. Il reste tout de même un peu de tannins bien fins, subtilement perceptibles. Avec l’acidité qu'il lui reste, et la notoriété des bons Barolos à vieillir, je dirais que son potentiel de continuité est favorable. Mais je ne suis pas expert ;-) Le millésime 2006 est pratiquement épuisé dans le réseau de la SAQ.

Code SAQ :  11039269
CDN $42,50





samedi 6 septembre 2014

Amérindienne India Pale Ale

Je préfère le vin, mais j'aime l'occasionnelle bière ou autres cocktails et spiritueux fins. C'est une question de contexte. Je compte diversifier mon blogue pour y apporter d'autres saveurs...

Nous avons été camper dans le coin du Saguenay cet été. Il y a plusieurs bonnes microbrasseries dans cette région. Voici donc une bière que j'ai eu la chance de déguster durant mon voyage, mais elle est produite par la microbrasserie 'Le Naufrageur' en fait située a Carleton-sur-Mer en Gaspésie.


C'est une IPA très fidèle au genre. Ambrée trouble. Elle produit une belle mousse crémeuse qui colle aux parois du verre. Bulles très fines. Elle est plutôt douce en attaque mais une amertume très prononcée se développe en finale et perdure très longtemps et sature le palais. Il y a une pointe subtile d’épices qui est bien intégrée. C'est une bière sévère avec beaucoup de corps et de caractère. Elle a bien accompagnée la pizza maison sur pain naan, mais je l'ai trouvée trop amère à mon goût. Les amateurs de 'bitter units' (BU) et d'IPA fortes l’apprécierions sans doute.


jeudi 4 septembre 2014

Le Mitoyen


Avez-vous déjà mangé auMitoyen, dans le quartier de Ste-Dorothée sur l’île de Laval? Pour des 450 de la Rive-Nord, ça fait plus proche que se rendre à Montréal. Pour les autres, ça vaut vraiment le détour. J'ouvre une parenthèse: J'ai eu la chance de pouvoir me payer certains bons restos dans mon cheminement de vie. Il y a aussi une part de choix là-dedans bien entendu. Entre m’époustoufler les papilles pendant quelques heures en passant du temps suave avec ma copine ou payer une activité de sport extrême qui m'intoxique d’adrénaline (lire stress) pendant quelques minutes, mon choix est facile. Donc j'ai mangé à de bonnes tables au Québec et ailleurs. Saint-Amour, Laurie Raphaël, Wai en Nouvelle-Zélande etc. mais faire du 'name dropping' n'est pas le point...juste pour justifier mon droit de critique ;-)

Au Mitoyen, j'ai une envie récurrente d'y retourner. On n'entend pas beaucoup parler de l'endroit et du chef Richard Bastien dans les médias. Pourtant. Sa cuisine est pour moi d'une rarissime qualité. Cuisson parfaite. Précision et constance. Accords et équilibres songés et saveurs toujours exquises. Les classiques sont réconfortants et se marient à des créations bien dosées sans artifices. J'y suis retourné récemment et ce blogue est donc pour faire état d'un accord met-vin transcendant que j'ai vécu. Mon intention n’était pas de faire une critique de resto initialement, alors vous excuserez la photo de l'assiette décapitée en intro. La présentation était 'full belle' avant que je pique dedans; vous devez me croire...

Donc dans cette assiette, qui était mon entrée, il y avait une noisette de ris de veau en tempura avec sauce BBQ, purée de panais et tombée de pommes vertes. J'y fit ajouter une tranche de foie gras poêlée comme on peut le faire avec tous les plats, moyennant une surcharge. Et puis pour le vin, je laissa carte blanche à l’équipe comme j'aime parfois le faire. Il m’amenèrent un certain Riesling de la maison Bott Geyl (il y a présentement 4 produits de ce domaine offerts à la SAQ). Dans mon grand état relaxe, l'exactitude de la cuvée et du millésime esquiva mon attention et ensuite ma mémoire. Hélas, sur le site du Mitoyen, ce vin n'y figure pas – il faut dire que les permutations au menu sont fréquentes...l’étiquette était mauve en tout cas! Mon cerveau contesta premièrement qu'il s'agissait de Riesling. Il y avait des airs de noblesse moelleuse dans ce nectar. J'aurais plutôt deviner un grand Pinot Gris, ou un très grand Gewurztraminer tout en finesse. J'ai donc une nouvelle mission: retrouver ce Bott Geyl parmi tant d'autres! Je pourrais rappeler le resto mais mon orgueil m'en désoblige. Je ratisse le site du producteur...peut-être était-ce le Grand Cru de 'Mandelberg'? J'en profite pour ouvrir une autre parenthèse et souligner que le géologue en moi apprécie beaucoup les descriptions pédologiques des terroirs sur le site de Bott Geyl. 

Tout ça pour dire que ce fut un met monumental, une expérience gustative de haut niveau, du type qui tue, par pure sélection naturelle, les cellules du cerveau qui mémorisaient d'autres belles occasions culinaires.

Vous voulez vous payer une bonne table prochainement, ou un jour? Peu importe où vous êtes, allez au Mitoyen et faites ajouter du foie gras dans l'assiette, peu importe ce que vous commandez...

Aie-je vraiment besoin de donner une note? Vous savez c'est quoi...

A+ les gourmands...


Le Singe

jeudi 7 août 2014

Austin Hope, Roussanne, 2012

Voici une autre bouteille que j'ai ramenée de mon voyage en Californie. Ce vin fut aussi dégusté au vignoble. Austin Hope avait 6 ans quand il s'est établi avec sa famille dans le Paso Robles. Ils y plantèrent des vignes et des pommiers. Dans les années '80, la famille Hope vendait ses raisins de Cabernet Sauvignon à Caymus pour l’élaboration du Liberty School qui est un vin Californien assez bien connu au Québec. Il apprit les rouages de l'entreprise de son père et de Chuck Wagner à Napa. En 1996, ils fondèrent la marque 'Treana' qui a aussi récemment reçu un peu d'attention au Québec.

La Roussanne s'exprime ici avec un nez riche et envoûtant et l'aspect capiteux du vin perçu a l'olfaction se continue en bouche. C'est rond (gras) et complexe. Il y a des effluves rappelant le miel et on peut croire que ça se dirige vers le moelleux, mais l’acidité assez vive maintient l’équilibre. Cette bouteille fut excellente avec la truite entière au pesto d'artichaut (lui aussi ramené de Californie!).


Il y a quelques bouteilles du millésime 2011 toujours disponibles dans le réseau de la SAQ. Elles sont plutôt dispendieuses à $35,75 CDN (10744636) – j'ai payé ma bouteille au vignoble en dessous de $20 USD.






samedi 2 août 2014

Château Guibot, La Fourvieille, 2009


Un Saint-émilion de classe qui présente une belle typicité. Senteurs de pruneaux, bleuet, cassis. Des tannins fins forment une bouche soyeuse qui se termine avec une pointe d’épices. Il est bien structuré. Pour la garde.

Code SAQ :  11341687
CDN $29,30






mercredi 30 juillet 2014

Montirius, Vacqueyras, 2003


C'est une bouteille qui provient de la cave. C'est un vin mur, mature. On est dans un bouquet de prunes et feuilles d'automne, de cassis et d'anis. L'expression du bouquet se continue en bouche avec une belle concentration bien contrôlée. Les tannins sont soyeux. La finale légèrement épicée. Avec le tonus dont il fait preuve, ce vin aurait peut-être pu continuer son évolution encore quelques années, mais j'estime qu'il était à point. Un beau vin bio absolument recommandable!

Code SAQ :  00872796
CDN $21,55 (pour le 2012)






dimanche 27 juillet 2014

Campo Al Mare, Bolgheri, 2005

Un vin dense, riche, sérieux. Plein de matière, il vieillit bien. Le 2010 est maintenant disponible dans le réseau de la SAQ...

Code SAQ :  10542305
CDN $28,80