vendredi 27 février 2015

Une dégustation impromptue: R&D pour Côtes levés Hoisin-BBQ


J'organisais un souper en équipe pour un petit groupe. Nous nous étions entendu sur une recette de côtes levés au BBQ-hoisin avec coriandre fraîche et accompagnements. J'étais en charge de la sommellerie. Un peu de R&D s'imposait, question d'être plus certain du coup, question de ne pas décevoir...

Je choisis donc ces 3 vins pour le banc comptoir d'essai:
  • Le Volver La Mancha 2012, Espagne, Code SAQ: 11387327, CDN $23,00

  • Le Alma Negra 2012, Argentine, Code SAQ: 11156895, CDN $19,95
  • Le Seghesio Zinfandel Sonoma 2012, États-Unis, Code SAQ: 12297446, CDN $31,75

Même millésime mais de régions différentes...une belle expérience gustative...

Le Volver possède de beaux arômes de figues, de bleuets, de cassis. Suave en bouche il rehausse le goût de la sauce hoisin-BBQ. Il laisse une belle bouche et ne devient pas lourd. C'est un vin tout de même costaud et fidèle à sa pastille 'Aromatique & charnu'.

Pour sa part, le Alma Negra a développé un bouquet framboisé avec une trame de fleurs sauvages agréable. Il offre une belle texture en bouche, similaire au Volver mais avec une finale légèrement plus soutenue. Il rehausse le goût du hoisin-BBQ également. Il serait excellent avec le met prévu...le choix va être difficile! C'est le moins cher.

Le Seghesio offre un nez plus subtil et relativement plus bonbonné (cerise/réglisse). Il est plus velouté et suave en bouche que les deux autres avec une texture lisse. L'accord fonctionne un peu moins bien mais en ajoutant la coriandre, il devient gagnant. Il demeure plus délicat que les deux autres vins. C'est un excellent Zinfandel selon mes goûts. Par contre, son grand-frère est encore meilleur (et plus cher) et dans une classe à part...

Ce sont tous de bons vins et je leur donnerais tous une note de 2 coupes.


On se croirait à la Voix! Qui va gagner? Eh bien j'ai fini par choisir le Volver. J'avais un budget à respecter et d'autres services à combler. Celui-ci venait aussi en format magnum, ce qui a peut-être affecté ma décision finale quelque peu...Et vous, qu'auriez-vous choisi?

dimanche 22 février 2015

Tantalus Riesling 2012


Dans les nouveaux arrivages 'Cellier' de Février à la SAQ, on y trouve un très beau Riesling Canadien de la maison Tantalus.


Il dégage une fraîcheur nette au nez. Un air salin capitonné d'agrumes. En bouche l'acidité est croquante. Il peut devenir intense sans victuailles à cause de cette acidité. Précision et exactitude: c'est une belle expression de ce cépage. Il me rappelle le très bon vin de Léon Beyer 'Les Écaillers' mais en plus gras. 

Une belle réussite, c'est le meilleur Riesling Nord-Américain que j'ai eu la chance de déguster à date! Une belle trouvaille!!

Code SAQ :  12456726 
CDN $29,80






samedi 21 février 2015

Bachelder Chardonnay Bourgogne 2011

Une autre nouveauté de 'Cellier' ce Février. Il y a déjà une belle gamme de vins de ce producteur à la SAQ (18 produits). Voici ce qu'on peut y lire à son sujet sur le site de la SAQ: «Thomas Bachelder s’est d’abord fait connaître au prestigieux ClosJordanne. Il a ensuite créé sa propre marque en 2009 et se concentre maintenant sur les pinots noirs et les chardonnays de climat frais.»

Son vin ci-commenté dégage des odeurs de dulce de leche avec un air de rusticité rappelant la ferme, le poulailler et les raisins sultana dorés. C'est complexe, persistant et envoûtant.


D'une limpidité éclatante, il démontre une acidité franche en bouche avec des notes 'toastées' bien définies. Une longue finale rappelant l'eau d'érable. Attention grands crus! J'aime ces 'underdogs'! J'aime ce vin!!!

Code SAQ :  11856040
CDN $28,20






Domodimonti Picens 2011


Une bouteille des arrivages 'Cellier' de Février à l'essai. Premièrement, le bouchon s'est cassé à l'ouverture, non pas par manque de technique. Sécheresse intense. Peu d'ampleur ni d'éclat. Le fruité est mûr et fade. Il y a une trame de feuilles mortes, de fond de tiroir. Pâteux. Possiblement une bouteille défectueuse mais ça ne donne pas une bonne première impression. Décevant. On peut faire beaucoup mieux à ce prix...

Code SAQ :  12476292
CDN $24,45






mercredi 18 février 2015

Pour l'amour de l'évolution...


C'était la St-Valentin dernièrement. Un bon repas s'imposait, au péril de tomber dans le conventionnel et le cliché. Vous voyez la photo. Je vais y venir plus précisément... Mais avant, un petit détour philosophique...

Plusieurs d'entre nous vivons au 'quart de tour'. Nous huilons les engrenages. Nous perfectionnons notre art pour être plus à l'aise dans nos pantoufles. Il y a une certaine noblesse dans cette quête – la perfection. Mais comme toute chose, la fin consiste rarement en la réalisation du bonheur. Alors vient un temps ou le plateau fait son temps. C'est inévitable. C'est naturel. C'est fondamental. Comme un coin qui nous gratte, le désire de nouveauté nous picote. Il faut donc parfois se parfaire en testant de nouvelles limites, en essayant de se dépasser. Quoi de mieux qu'une fin de semaine de St-Valentin et un peu de foie gras...

J'ai appris à poêler le foie gras par mon oncle René, ce fervent amateur du canard (et fumeur de saumon accompli). J'ai ensuite saupoudré ce savoir avec un peu de pratique, d’expérimentation et d'extraits d'émissions culinaires aléatoires. Comme dans toute chose, il y a un art certes, mais dans l'ensemble, c'est assez simple: un beau morceau de foie, tranché environ 2cm, pas trop froid, mais pas trop chaud (il y a sûrement une température idéale et scientifique pour le meilleur résultat, mais je ne saurais vous le dire) et une poêle très chaude. On saisit des 2 côtés brièvement pour une belle coloration. On sale poivre préalablement. J'ai obtenu les meilleurs résultats en jugeant la cuisson à vue. La texture et la couleur révèlent beaucoup. C'est pour ça que l'expérience est importante, ainsi que la qualité du foie.

Il y a plusieurs 'classiques' qui tournent autour des fruits compotés ou confits ou non (pommes, poires, bleuets, canneberges, mangues – j'ai même déjà vu l’ananas sur un menu, mais je n'avais pas essayé) et pain grillé ou crouton. Salade ou non. J'avais déjà exploré quelques variantes dans cette veine. Dans une lancée d'inspiration, de motivation de ma conjointe et d'improvisation, je décidai donc de 'voler' et 'spiker' légèrement la version de mon pote Thommy qui nous avais déjà servi une recette incluant du boudin.

Donc pour revenir à la photo ci-haut: il s'agit de foie gras poêlé sur crumble de boudin parfumé de sauge avec Granny Smith confites et petits pains dorés à la muscade. Il manquait un peu de foie, mais il manque toujours de foie, car on en fait toujours juste assez. Le met était accompagné du Quinta das Setencostas 2010,commenté dernièrement. Un accord met-vin exquis! Il y a des améliorations que j'apporterai à l'assiette, que je garde secrètes pour l'instant, mais le boudin et le foie gras, c'est cha-vi-rant. Merci encore Thommy, pour cette belle découverte...

Le singe

lundi 16 février 2015

Quinta das Setencostas, 2010


J'ai déjà commenté le 'petit frère' de ce vin, le Quinta de Bons-Ventos. J'avais de bonnes attentes pour celui-ci du même producteur. Dans l'ensemble, je ne fut pas déçu, la première impression fut bonne.

À l'ouverture, il dégage un parfum charmeur de fruits confits avec une pointe de toffee (le passage en barrique) et d'herbes – on parle parfois de 'garrigue' pour qualifier ces arômes, sauf que ceci n'est pas une bonne référence nécessairement pour la plupart des Canadiens et Québécois. Voici la définition: Association buissonnante discontinue des plateaux calcaires méditerranéens résultant d'une régression de la forêt sous l'influence du feu ou du pâturage intensif - les plateaux couverts de cette végétation.


En bouche c'est un jus coulant et soyeux parfaitement dosé sur le fruit (pruneau) & épices. Digeste. Certains palais pourraient le trouver un peu fade, ce n'est pas un vin exubérant ou maquillé. Il est simple et accompagne bien un repas. Un autre bon rapport qualité-prix-plaisir du Portugal.

Code SAQ :  00897512
CDN $15,35





mercredi 4 février 2015

Pierre Sparr Reserve Pinot Gris 2013

Un vin de soif. Du bonbon qui se boit tout seul. Fidèle au terroir Alsacien. Une référence d'entrée de gamme. 

Code SAQ :  11675679
CDN $18,25





Nyakas Budajenoi Pinot Gris 2012

Bouchon mousse. Arôme délicat fidèle au cépage. Floral. Poire en bouche avec une acidité assez présente. Je recommande de le servir assez froid – à 15°C, je trouvais qu'il perdait un peu de tension. Récipient de la médaille d'argent au 'Challenge Internationale du vin' 2014. Un bel effort et je mets quiconque au défi de trouver un meilleur pinot gris moins cher à la SAQ. Il manque toutefois de caractère selon mon expérience et goût, alors il m'a laissé plutôt indifférent...

Code SAQ :  10800933 
CDN $14,85






lundi 2 février 2015

L'essence de la critique enflamme

Je ne suis pas toujours assidu pour écrire sur mon blog même si j'aimerais bien l'être davantage. Avez-vous des attentes? Ce n'est pas mon cas et je n'ai pas d'agenda (au sens politique). C'est peut-être ce qui me rend objectif...? Mais l'humain peut-il vraiment être objectif, lui qui est défini par la subjectivité même? Mon objectivité a donc des limites. Les observations scientifiques, les faits, viennent se masquer pour le carnaval d'opinions... 

Il y a un débat métaphysique qui s'émoustille sur la toile et ailleurs, on se l'imagine: le critique 'professionnel' est-il plus juste, plus expert, que l'amateur, que le simple blogueur? M. Alain Lebelle,auteur des Fidèles de Bacchus, affirme que oui dans son dernier bulletin. Jonathan Cristaldi, lui, expose la question (au numéro 8) dans une liste bien charnue de faits divers sur l'univers du vin: «qui mérite vraiment le titre de critique»? La réponse est claire pour moi et je me range plutôt de l'avis de cet autre chroniqueur web, Joe Roberts: tout humain qui sait se servir de ses sens. Eh oui, c'est un peu plus compliqué que ça...effectivement, il faut des papilles qui fonctionnent, une dose de démarche scientifique et un intérêt marqué et soutenu ainsi qu'un enthousiasme pour le partage. La rémunération n'est qu'une affaire de chance et circonstances.


Voici donc mon 'statement' 'for the record'. Je ne suis pas journaliste. Je n'ai aucune formation ni accréditation. Je ne suis pas expert. Mon éducation se fait par l'expérience et la découverte. Je suis curieux. Je suis passionné. Et je bois, quand j'en ai l'occasion. J'aime analyser. J'aime synthétiser. J'aime partager. Je partage donc ici certaines chose comme je le ferais dans un journal, un carnet de note personnel, que je laisse ouvert à tous. Donc prenez et buvez en tous, ceci sont mes opinions, livrées pour vous. Amen.