mercredi 26 février 2014

Le système de notation simplifié

Il y a plusieurs systèmes de notation du vin. Le système sur 100 est populaire dans le monde anglophone, avec les adeptes de ‘Parker’ (Wine Advocate) notamment ou de Wine Spectator. Il y a des systèmes sur 20 (Jancis Robinson, Revue du vin de France, Jacques Benoit de LaPresse). Sur 10 (plus rare). Sur 5 (Vin Québec, Claude Langlois du Journal de Montréal (notation sur 20 abrégée), Phaneuf) et comme j’avais choisi au départ de ce blogue…

J’ai décidé de changer l’échelle que j’utilise, de la simplifier. Je trouve même le système de notation sur 5 trop vaste – ça manque d’intégrité. Concrètement, peut-on vraiment différencier entre un bon vin et un vin correct ? S’il est correct, n’est-il pas bon ? Un vin exceptionnel n’est-il pas excellent ? Je veux que ce soit plus clair – je n’aime pas l’ambiguïté. Après plusieurs commentaires faits sur le vin et une réflexion sur le sujet, je suis devenu incrédule d’un système qui a plus de 3-4 catégories, et mon incrédulité est proportionnelle à la grandeur de l’échelle. Je m’explique.

Quand on aime le vin, qu’on s’intéresse à cet Univers, on apprécie la plupart des produits. Si un produit est offert sur le marché, en général, c’est que quelque part, quelqu’un croit qu’il est assez bon, au moins pour berner des innocents. Mais fondamentalement, il n’y a vraiment seulement que trois types de vins (peut-être quatre…). Il y a le vin qui passe, qui est assez bon mais qu’on a de la difficulté à finir, qu’on oublie volontairement, qu’on n’achètera plus, qu’on évite par la suite ; c’est un vin simple, comme la majorité des produits ‘de dépanneur’ et même certains vins dispendieux qui n’arrivent pas à la hauteur de leur ambition – c’est générique, fait avec peu d’amour ou un manque de savoir-faire. Il y a deuxièmement le vin qui est meilleur, qui nous plait, qu’on rachète à l’occasion, même peut-être souvent. C’est un vin qui est généralement un bon rapport qualité-prix, qui tombe dans nos gouts et qu’on recommande à d’autres - on l'apprécie. Finalement, il y a le grand vin, l’exceptionnel, l’excellence. Ce vin nous marque. On finit la bouteille et on en veut d’autre. Il ne donne pas mal à la tête. Ça devient une référence. On veut en avoir une caisse ou plus, si on en a les moyens…Et puis il y a les mauvais vins. Mais ces vins qui présentent un défaut valent-ils vraiment la peine d’être commentés ? Ils ne sont pas bons, mais ils ne sont pas comme le producteur l’a voulu. On peut le rapporter certes, mais ceci ne donne aucune valeur critique du produit autre qu’une documentation d’une faillite du processus de manutention et/ou d’entreposage. Je vous met au défi de dire le contraire et de vous croire…

Il est normal que des échelles plus complexes, plus compartementalisées aient évoluées. C’était nécessaire afin de décerner des ‘médailles’, de trouver des ‘gagnants’ au travers d’une palette de vins souvent tous excellents. C’est un peu comme aux olympiques ; on tranche par millisecondes. Je doute très fort qu’on puisse avoir ce genre de précision gustative dans l’Univers subjectif des gouts, et surtout je doute que ca en vaille vraiment la peine. Est-ce requis pour l’amateur commun ? Peut-on vraiment comparer un excellent Châteauneuf avec un excellent Bordeaux en regardant un pointage ? Je ne crois pas que la complexité de la chose puisse vraiment s’exprimer avec une plus grande panoplie de chiffres…En gonflant les échelles avec plus de possibilités, on évite de se commettre. De toute façon, les critiques finissent toujours en bout de ligne à tendre vers une moyenne de 3 types tels que je les ai décrits ci-haut. La marge se referme, se compresse...naturellement, peu importe l'échelle utilisée.

C’est pourquoi j'adopte dès maintenant un nouveau système de notation de 3 coupes. Cette notation apparaitra désormais dans chaque entrée comme référence et rappel…et phare vers la critique raisonnée mais raisonnable !
 
 
 

P.S. Je ne commenterai pas les vins ‘mauvais’. Pourquoi perdre mon temps, et le vôtre… ? Il y aurait peut-être justification pour une catégorie de 4 coupes, pour les vins mythiques, la note parfaite, mais ces vins sont généralement inatteignables pour le commun des mortels...si j'ai un jour la chance d'avoir une coupe d'un tel nectar à ma main, je rajouterai une coupe...

mardi 4 février 2014

Domaine Guffens-Heynen, Blanc Bien Entendu, Grande Trilogie, 2008


Doré, avec des beaux parfums complexes qui me rappellent les fleurs sauvages, le miel et les fruits jaunes avec une touché de poivre. Il est capiteux en bouche avec une sensation ‘lisse’ et fournie de saveurs déroutantes. On dirait que le vin tend vers demi-sec. Par contre, l’acidité est juste et avec une pointe d’amertume en finale, le tout est très bien équilibré. Une belle trouvaille du millésime 2008 qui dormait sur les tablettes! (le millésime 2010 est maintenant offert en succursale) 3.5/5

Code SAQ : 11679320
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