dimanche 29 novembre 2015

Château d'Agassac, cru Bourgeois, Haut-Médoc, 2005

Je continue ma série de revue de vins de 10 ans d'âge, toujours enFrance pour l'instant, avec ce Château d'Agassac 2005, un Haut-Médocc'est un vin qui attire les éloges de la presse vitivinicole. On peut lire sur le site de la SAQ que les producteurs se concentrent sur la qualité avec peu de souci pour la standardisation du goût. Potentiellement une indication d'un bon vin à suivre pour jouir des différences que peut amener l'expression du terroir an-après-an. Ce sont les millésimes 2010 (Code SAQ: 11639977 à $31,00 CDN) et 2011 (Code SAQ: 11798222 à $32,75) qui sont présentement offerts sur les rayons.


En tout cas, ce 2005 est exquis. Un beau nez de fruits noirs acides et de champignons. En bouche il présente une belle fraîcheur et équilibre. Les tannins ne sont pas tous digérés et tapissent les gencives mais ce n'est pas astringent, ou irritant. J'appellerais plutôt ça du potentiel. Il est à point pour procurer du plaisir donc, mais je vais laisser vieillir le reste de ces bouteilles encore un brin...





dimanche 1 novembre 2015

Domaine Duclaux, Chateauneuf-du-Pape, 2005


Je commence donc ma série de dégustation de vins de 10ans d’âge que j’avais promis pour la saison hivernale! J’aimerais pouvoir aussi vous promettre une conclusion fracassante, mais il se peut qu’il n’y ait que quelques notes à la fin de l’exercice…on verra. Comme « ils disent », le parcours importe d’avantage que la destination! Commençons donc en force, avec ce Châteauneuf Domaine Duclaux de la famille Quiot

Nez discret à l’ouverture. On le brasse, on l’aère et il se relève, se révèle. Il était endormi. On lui laisse le temps. Soyons patients, il l’a été lui, pour nous.

On reprend alors un nez charment et suave sur le fruit et un léger cuire. La première attaque en bouche est d’un beau ‘toasté’… Épices… Un certain sérieux… Une droiture, qui impose le respect. La texture est soyeuse en bouche avec une finale chaleureuse. L’ouverture se fait lentement, au courant de quelques heures – n’hésitez pas de le carafer longuement s’il est de cet âge ou plus jeune, comme le 2009 qui doit maintenant joncher certains rayons de SAQ…

Un Châteauneuf approchable (qualité-prix) avec un bon potentiel de garde. N’étant pas nécessairement un 'grand vin', il procure amplement de plaisir! …et il n’a peut-être rien à envier aux ‘grand vins’ dans le fond


Pour le 2009:
Code SAQ :  10273483
CDN $36,75











mercredi 28 octobre 2015

Vina Gravonia, Rioja, Crianza, 2004

Un vin blanc espagnol qui s'ouvre sur des senteurs de cèdre. En bouche, un complexe de saveurs fondues possédant une longueur incroyable de pêches à la crème. C'est déroutant et très bon. Un vin de méditation original qui mérite la découverte. Le millésime 2005 maintenant à la SAQ...

Code SAQ :  11667927
CDN $28,15





jeudi 22 octobre 2015

Argile Rouge, Madiran, 2004

Un vin produit par Alain Brumont qui possède un nez discret d’arômes délicats qui se développent en complexité tertiaire avec l'aération. Une touche de fruit demeure de ce vin de plus de 10 ans. En bouche, une texture douce (non pas en référence au contenu de sucre mais bien la texture) et notes prédominantes de cacao avec une petite pointe d'amertume en finale. 

J'ai peu d'expérience avec les vins de l'appellation Madiran qui sont composés principalement de tannat, mais les peu que j'ai eu l'occasion de déguster étaient très bons, comme cet autre vin d'Alain Brumont, le Torus qui est très accessible à la SAQ et représente un beau rapport qualité-prix selon moi. 

Ces vins démontrent généralement un style droit et sérieux avec un caractère qui leur est propre. Ce sont des vins qui peuvent même être perçus comme sévères en jeunesse avec leur forte charpente; certains aiment beaucoup, d'autres moins. Selon certaines études, les vins rouges de Madiran contiendraient le plus haut taux de polyphénols, cette molécule bénéficiant la santé de part ses propriétés d'antioxidant.


Il semble y avoir 26 produits de Madiran en offre dans le réseau de la SAQ présentement, tous des vins rouges, dont plusieurs produits d'Alain Brumont. Celui commenté ici n'est plus disponible dans le réseau de la SAQ.








vendredi 16 octobre 2015

Le retour du singe...dans sa cage

Aux lecteurs fidèles, je m'excuse – pour les autres, bof. Ça fait longtemps que j'ai partagé des notes et impressions...comme disait Passe-Partout: l'été, l'été, l'été c'est fait pour jouer. Je l'avoue, il y avait un certain manque de volonté. J'aime la rigueur, mais parfois, j'apprécie de ne pas être rigoureux. La villégiature a ainsi pris le dessus. Mon assiette fut bien remplie avec l'essentiel saupoudré de petits voyages et patati et patata. C'est bon les patates hein?

C'est aussi ça la liberté...de ne pas être lié aux attentes des autres ou à nos propres attentes envers soi-même – l'essence-même du lâcher-prise. Les attentes, c'est poison, comme j'écrivais de mon alter-ego anglo-saxon ici-ailleurs d'ailleurs.

Mais réjouissez-vous mes chers 9 lecteurs! Je prépare une super série de dégustation-commentaire sur une gamme éclectique de différents vins de 10 ans d'age provenant d'un peu partout (ou n'importe ou). J'ai effectivement plusieurs bouteilles du millésime 2005 que je gardais spécifiquement pour cette 'expérience' gustative pseudo-scientifique. Il me faudra peut-être des amis...?

Donc, au courant des prochains mois, vous pourrez vous attendre à plusieurs notes en ce sens...en attendant, bonnes dégustations et découvertes!


Le Singe...

samedi 20 juin 2015

Juan Gil Shaya Verdejo 2013


Citron confit au nez. En bouche, c'est plus gras que le verdejo commun. Goût de paille. Acidité franche et équilibrée. Vraiment un très bon verdejo. Quelques dollars bien dépensés.

Code SAQ :  11377014
CDN $21,05






samedi 13 juin 2015

Comparaison de rousses, Boutefeu, Chouappe, Mons

Il reste quelques matchs à la finale de la coupe Stanley. Rien de mieux selon moi qu'une bonne bière pour accompagner le visionnement d'un match. Ou bien pour récompenser quelques efforts de jardinage dans la cours et se désaltérer. 

J'aime bien les rousses et en voici quelques différentes pour sortir des sentiers battus, si vous pouvez les trouver...



Une bière rousse avec un côté floral agrémenté de notes torréfiées qui rappellent le café. On y sent les noisettes aussi qui se retrouvent sur l’arrière-goût. L'effervescence est plus vigoureuse au début puis s'estompe et laisse place à une texture plus douce éventuellement – pour les connaisseurs de Kilkenny, vous y verrez peut-être apparaitre une semblance. L'amertume est franche mais dosée. Mon genre.








Celle-ci est d'une couleur cuivrée caramel avec une belle mousse dorée qui s'estompe rapidement. Le nez est légèrement métallique et on y perçoit aussi des notes de caramel, champignons, feuilles mortes, thé, cerise des bois – c'est assez complexe. Une attaque franche et boisée sur des bulles assez fines. D'une belle longueur. Elle me rappelle le style de la 'Newcastle' même si celle-là est considérée une 'Brune'. Peu amère. Une bière de méditation...







D'une couleur sombre chocolatée, elle est trouble. Au nez, je perçois des notes toastées d'orge et de pousses germées. Le chocolat et la noisette se poursuivent en bouche. Bulles fines et peu mousseuses. Un peu plus amère que la Mons. Longueur agréable sur la noisette. Une bière sérieuse d'un style bien à elle. Biologique certifié Ecocert.






Toutes de très bonnes bières...


jeudi 7 mai 2015

Podere Castorani Barolo Follìa 2004

Castorani, c'est l'aventure vinicole du pilote de course Jarno Trulli en parteneriat avec son père et des associés. L'histoire du vignoble est disponible sur leur site.

Cette maison est bien représentée à la SAQ avec plusieurs produits. Il y a quelques années la bouteille était facile à reconnaître avec son étiquette ludique d'un rouge vif. Maintenant, elle est habillée plus sobrement et c'est le millésime 2009 qui est disponible au moment d'écrire ces lignes.

C'est le deuxième Barolo que je commente sur ce blogue. Il faut dire que je suis encore relativement jeune et que les barolos sont des vins qui doivent reposer en cave afin de révéler leurs plus beaux atouts. Je pousse donc les limites de celui-ci, par curiosité. La somelière Jessica Harnois fait un bel exposé du style et de ce vin dans cette capsule de La Presse.


Le vin donc, il est rendu où? Un joli bouquet de bleuet, d'épices fines et de réglisse se présente au nez. La couleur a bruni. En bouche, une note prédominante de tabac avec des tannins encore serrés qui contribuent à une astringence légèrement pâteuse en bouche. Il évolue bien mais il y a un certain manque de finesse. Personnellement, je l'accompagnerait avec un bon carré d'agneau aux herbes afin d’agencer sa trame paradoxale fine et rustique. C'est d'ailleurs ce qu'ils suggèrent sur le site de la SAQ.

Code SAQ :  10966845
CDN $33,75 (je ne me rappelle plus du prix du 2004, alors c'est ici le prix du 2009)






mardi 5 mai 2015

Umberto Cesari Yemula 2011

Merlot/Sangiovese, la bouteille nous l'indique assez clairement. Le nez n'a pas une grande ampleur à l'ouverture. On sent tout de même les effluves estompés du sangiovese. En bouche, petits fruits rouges avec une note végétale qui détraque. Il est poivré avec des notes terreuses rappelant la truffe et le sol humide. Finale acérée. Un peu de repos pourrait arrondir ses aspérités peut-être...? 

Pour cette tranche de prix, je trouve qu'il manque de définition et d'ampleur. C'est un vin générique qui ne m'a pas généré beaucoup d'enthousiasme ou d'émotion.

Code SAQ :  12132983 
CDN $27,75






dimanche 3 mai 2015

Marion Cabernet-Sauvignon 2006


Une bouffée de cerise. Cuir au nez typiquement Italien. Fruit généreux. Un vin gourmand, à point, qui se dévore facilement. Texture suave. Un vin qui a de la classe.

Merci Jean-Pierre...


Il y a 6 produits de ce producteur dans le réseau de la SAQ présentement, principalement du 2010.

Code SAQ :  10443091
CDN $47,00









mercredi 1 avril 2015

Le Grand vin de Reignac 2006 revisité

Le vin a maintenant plus de 8 ans. Dégusté en 2011, il avait fait meilleure figure. Il possède toujours de beaux reflets grenats. À l'ouverture, le nez est plat. Il n'y a presque plus d'odeur. La texture en bouche est pourtant assez agréable quoiqu'il manque de tonus. Il est peut-être trop vieux?Déjà? Ou serait-il fermé? C'est possible. Malgré le potentiel présumé, le vieillissement du vin n'est pas une science exacte...Le bouquet qu'il lui reste repose sur des notes tertiaires mûres de tabac, de sang et de cerise qui se fait lointaine (je l'ai peut-être inventée!!). Une attaque assez pointue et épicée en bouche tout de même, vestige d'impressions antérieures. On est loin d'une caresse...Le vin est salin en finale et court. Il lui reste pourtant une belle masse de tannins non-digérés.


Mon opinion: je trouve qu'il manque d'éclat pour un vin de cette trempe et j'estime que c'est un rapport qualité-prix ordinaire. Finalement pas un candidat pour la garde...à moins qu'il y ait quelqu'un ayant des impressions différentes? Dans ce cas, la bouteille spécifique ou bien les conditions de garde seraient peut-être en défaut? Je serais curieux d'avoir un 2e avis...

Il reste quelques bouteilles du 2009 dans le réseau de la SAQ à $42,25 et le 2010 est plus cher à $45.






lundi 2 mars 2015

Dégustation R&D #2 pour un accord audacieux avec tartare de thon

J'ai commenté l'autre jour une dégustation comparative que j'avais faite dans le cadre d'une recherche en sommellerie (amateur). Il fallait aussi que je trouve un vin intéressant pour l'entrée: un tartare de thon rouge légèrement parfumé d'huile de sésame avec une guacamole fouettée au wasabi. Je voulais faire autrement qu'un accord classique tel qu'un blanc alsacien par exemple. Le pinot grisde Pierre Sparr était excellent avec le met, mais j'avais deux candidats rouges en tête:


Le gamay de Malivoire est obturé par une capsule à vis. Il dégage un effluve métallique et il y a une touche d'algues. Il devient discret au nez après quelques heures. Après une nuit complète sur le comptoir il perd beaucoup de saveur et développe une odeur de levure et une bouche légèrement vinaigrée. Il demeure un vin léger et fringant mais je conseille de finir la bouteille suivant son ouverture...

Le baco noir d'Henry of Pelham lui était beaucoup plus expressif au nez. Très épicé, voir poivré. L'expression du bouquet est persistante après quelques heures dans le verre. Du beau fruit joufflu avec un caractère beurré. Après une nuit sur le comptoir, le fruité est toujours là. Les saveurs sont intègres. Il a mieux résisté au 'stress test' de 24h dans le verre ouvert. C'est impressionnant! Ce fut mon choix pour l'accompagnement de l'assiette de thon et les convives apprécièrent bien ce mariage.


vendredi 27 février 2015

Une dégustation impromptue: R&D pour Côtes levés Hoisin-BBQ


J'organisais un souper en équipe pour un petit groupe. Nous nous étions entendu sur une recette de côtes levés au BBQ-hoisin avec coriandre fraîche et accompagnements. J'étais en charge de la sommellerie. Un peu de R&D s'imposait, question d'être plus certain du coup, question de ne pas décevoir...

Je choisis donc ces 3 vins pour le banc comptoir d'essai:
  • Le Volver La Mancha 2012, Espagne, Code SAQ: 11387327, CDN $23,00

  • Le Alma Negra 2012, Argentine, Code SAQ: 11156895, CDN $19,95
  • Le Seghesio Zinfandel Sonoma 2012, États-Unis, Code SAQ: 12297446, CDN $31,75

Même millésime mais de régions différentes...une belle expérience gustative...

Le Volver possède de beaux arômes de figues, de bleuets, de cassis. Suave en bouche il rehausse le goût de la sauce hoisin-BBQ. Il laisse une belle bouche et ne devient pas lourd. C'est un vin tout de même costaud et fidèle à sa pastille 'Aromatique & charnu'.

Pour sa part, le Alma Negra a développé un bouquet framboisé avec une trame de fleurs sauvages agréable. Il offre une belle texture en bouche, similaire au Volver mais avec une finale légèrement plus soutenue. Il rehausse le goût du hoisin-BBQ également. Il serait excellent avec le met prévu...le choix va être difficile! C'est le moins cher.

Le Seghesio offre un nez plus subtil et relativement plus bonbonné (cerise/réglisse). Il est plus velouté et suave en bouche que les deux autres avec une texture lisse. L'accord fonctionne un peu moins bien mais en ajoutant la coriandre, il devient gagnant. Il demeure plus délicat que les deux autres vins. C'est un excellent Zinfandel selon mes goûts. Par contre, son grand-frère est encore meilleur (et plus cher) et dans une classe à part...

Ce sont tous de bons vins et je leur donnerais tous une note de 2 coupes.


On se croirait à la Voix! Qui va gagner? Eh bien j'ai fini par choisir le Volver. J'avais un budget à respecter et d'autres services à combler. Celui-ci venait aussi en format magnum, ce qui a peut-être affecté ma décision finale quelque peu...Et vous, qu'auriez-vous choisi?

dimanche 22 février 2015

Tantalus Riesling 2012


Dans les nouveaux arrivages 'Cellier' de Février à la SAQ, on y trouve un très beau Riesling Canadien de la maison Tantalus.


Il dégage une fraîcheur nette au nez. Un air salin capitonné d'agrumes. En bouche l'acidité est croquante. Il peut devenir intense sans victuailles à cause de cette acidité. Précision et exactitude: c'est une belle expression de ce cépage. Il me rappelle le très bon vin de Léon Beyer 'Les Écaillers' mais en plus gras. 

Une belle réussite, c'est le meilleur Riesling Nord-Américain que j'ai eu la chance de déguster à date! Une belle trouvaille!!

Code SAQ :  12456726 
CDN $29,80






samedi 21 février 2015

Bachelder Chardonnay Bourgogne 2011

Une autre nouveauté de 'Cellier' ce Février. Il y a déjà une belle gamme de vins de ce producteur à la SAQ (18 produits). Voici ce qu'on peut y lire à son sujet sur le site de la SAQ: «Thomas Bachelder s’est d’abord fait connaître au prestigieux ClosJordanne. Il a ensuite créé sa propre marque en 2009 et se concentre maintenant sur les pinots noirs et les chardonnays de climat frais.»

Son vin ci-commenté dégage des odeurs de dulce de leche avec un air de rusticité rappelant la ferme, le poulailler et les raisins sultana dorés. C'est complexe, persistant et envoûtant.


D'une limpidité éclatante, il démontre une acidité franche en bouche avec des notes 'toastées' bien définies. Une longue finale rappelant l'eau d'érable. Attention grands crus! J'aime ces 'underdogs'! J'aime ce vin!!!

Code SAQ :  11856040
CDN $28,20






Domodimonti Picens 2011


Une bouteille des arrivages 'Cellier' de Février à l'essai. Premièrement, le bouchon s'est cassé à l'ouverture, non pas par manque de technique. Sécheresse intense. Peu d'ampleur ni d'éclat. Le fruité est mûr et fade. Il y a une trame de feuilles mortes, de fond de tiroir. Pâteux. Possiblement une bouteille défectueuse mais ça ne donne pas une bonne première impression. Décevant. On peut faire beaucoup mieux à ce prix...

Code SAQ :  12476292
CDN $24,45






mercredi 18 février 2015

Pour l'amour de l'évolution...


C'était la St-Valentin dernièrement. Un bon repas s'imposait, au péril de tomber dans le conventionnel et le cliché. Vous voyez la photo. Je vais y venir plus précisément... Mais avant, un petit détour philosophique...

Plusieurs d'entre nous vivons au 'quart de tour'. Nous huilons les engrenages. Nous perfectionnons notre art pour être plus à l'aise dans nos pantoufles. Il y a une certaine noblesse dans cette quête – la perfection. Mais comme toute chose, la fin consiste rarement en la réalisation du bonheur. Alors vient un temps ou le plateau fait son temps. C'est inévitable. C'est naturel. C'est fondamental. Comme un coin qui nous gratte, le désire de nouveauté nous picote. Il faut donc parfois se parfaire en testant de nouvelles limites, en essayant de se dépasser. Quoi de mieux qu'une fin de semaine de St-Valentin et un peu de foie gras...

J'ai appris à poêler le foie gras par mon oncle René, ce fervent amateur du canard (et fumeur de saumon accompli). J'ai ensuite saupoudré ce savoir avec un peu de pratique, d’expérimentation et d'extraits d'émissions culinaires aléatoires. Comme dans toute chose, il y a un art certes, mais dans l'ensemble, c'est assez simple: un beau morceau de foie, tranché environ 2cm, pas trop froid, mais pas trop chaud (il y a sûrement une température idéale et scientifique pour le meilleur résultat, mais je ne saurais vous le dire) et une poêle très chaude. On saisit des 2 côtés brièvement pour une belle coloration. On sale poivre préalablement. J'ai obtenu les meilleurs résultats en jugeant la cuisson à vue. La texture et la couleur révèlent beaucoup. C'est pour ça que l'expérience est importante, ainsi que la qualité du foie.

Il y a plusieurs 'classiques' qui tournent autour des fruits compotés ou confits ou non (pommes, poires, bleuets, canneberges, mangues – j'ai même déjà vu l’ananas sur un menu, mais je n'avais pas essayé) et pain grillé ou crouton. Salade ou non. J'avais déjà exploré quelques variantes dans cette veine. Dans une lancée d'inspiration, de motivation de ma conjointe et d'improvisation, je décidai donc de 'voler' et 'spiker' légèrement la version de mon pote Thommy qui nous avais déjà servi une recette incluant du boudin.

Donc pour revenir à la photo ci-haut: il s'agit de foie gras poêlé sur crumble de boudin parfumé de sauge avec Granny Smith confites et petits pains dorés à la muscade. Il manquait un peu de foie, mais il manque toujours de foie, car on en fait toujours juste assez. Le met était accompagné du Quinta das Setencostas 2010,commenté dernièrement. Un accord met-vin exquis! Il y a des améliorations que j'apporterai à l'assiette, que je garde secrètes pour l'instant, mais le boudin et le foie gras, c'est cha-vi-rant. Merci encore Thommy, pour cette belle découverte...

Le singe

lundi 16 février 2015

Quinta das Setencostas, 2010


J'ai déjà commenté le 'petit frère' de ce vin, le Quinta de Bons-Ventos. J'avais de bonnes attentes pour celui-ci du même producteur. Dans l'ensemble, je ne fut pas déçu, la première impression fut bonne.

À l'ouverture, il dégage un parfum charmeur de fruits confits avec une pointe de toffee (le passage en barrique) et d'herbes – on parle parfois de 'garrigue' pour qualifier ces arômes, sauf que ceci n'est pas une bonne référence nécessairement pour la plupart des Canadiens et Québécois. Voici la définition: Association buissonnante discontinue des plateaux calcaires méditerranéens résultant d'une régression de la forêt sous l'influence du feu ou du pâturage intensif - les plateaux couverts de cette végétation.


En bouche c'est un jus coulant et soyeux parfaitement dosé sur le fruit (pruneau) & épices. Digeste. Certains palais pourraient le trouver un peu fade, ce n'est pas un vin exubérant ou maquillé. Il est simple et accompagne bien un repas. Un autre bon rapport qualité-prix-plaisir du Portugal.

Code SAQ :  00897512
CDN $15,35