dimanche 31 octobre 2010

Dégustation Pinot Noir



Même si je préfère évaluer la personnalité des différents vins, ainsi que leur mérite ultime, en leur laissant la place sur une mise en scène comportant un repas savoureux en bonne compagnie sur une trame sonore bien choisie, il peut en effet s’avérer très intéressant de comparer plusieurs bouteilles dans un même élan afin de parfaire ses connaissances œnologiques (ok, c’est peut-être un peu fort…), ou bien plus simplement établir un barème de préférences personnelles plus ferme.


J’ai donc choisit de débuter une série de dégustations avec une sélection de Pinot Noir. A l’aveugle? Oui…l’objectivité que ceci procure n’est pas à dénigrer lors d’une telle comparaison. Il faut savoir prendre cet exercice à la légère comme m'a si bein répondu Mr. Marc Chapleau, l'éditeur du magazine 'Cellier'. Je pouvais tout de même contrôler quelques éléments pour ne pas rendre l’expérience trop synthétique, comme les dégustations plus ‘industrielles’, afin de ne pas trop s’éloigner de l’essence de l’appréciation du vin. Donc, j’avais 5 joyeux camarades pour m’accompagner dans cette exploration gustative ainsi qu’une table remplie de savoureuses victuailles (une bonne part de charcuterie fine) et de la musique de fond bien smooth.

Dans l’élaboration de ce type de dégustation, le plus important selon moi, c’est d’avoir un thème et d’opter pour une atmosphère décontractée plutôt qu’académique. Donc, pour cette première itération, je choisis le Pinot Noir provenant de 6 pays différents. Il y avait un Clos Jordane ‘Village Reserve’ 2006 du Canada, le fameux pinot noir de Kim Crawford millésime 2008, un Belle Valley 2007 de Californie pris au hasard pour représenter cette région, un Mas Borras 2006 de Torres (Espagne), un pinot d’Afrique du Sud de Glen Carlou en version 2007 et bien sûr, sans oublier les Français, un modeste représentant de Bourgogne (France); un Côtes de Nuits-Villages, Clos de Maligny 2006 de Jean Féry & Fils élaboré par le réputé Pascal Marchand, un Québecois qui roule sa bosse dans les grandes caves de France.

Pourquoi le Pinot? Parce qu’en gros, je ne suis pas un grand fan. Je le trouve en général trop fruité, délicat et léger (pas mon genre) Et oui, j’en ai gouté de très bons (apparemment) lors d’une dégustation de grands crus de Bourgognes 2005. J’avais beaucoup plus apprécié les blancs à cette occasion quoique quelques rouges haut de gamme aient suscité mon intérêt.

Voyons donc ce que nous en avons pensé en général cette fois-ci…

Tous les vins avaient une robe 'similaire', ce qui est généralement attendu d’un cépage unique de millésimes rapprochés - dire autrement tire un peu sur le snobbisme sinon sur un excès de précision. Les différences à ce niveau étaient subtiles et n’ont certainement pas affecté les scores. Le système de notation de la SAQ fut utilisé. La plus haute et plus basse note ont été éliminées lors du calcul des moyennes.



Pinot Noir Belle Valley 2007, Willamette Valley, Oregon, 13.6%, $27.35CAN (le 2008 en succursale)

Un vin sec d’une bonne acidité exhibant des notes végétales et animales à l’olfaction. Il est plus épicé que fruité. J’ai perçu des notes de poivron vert (toujours agaçantes pour moi) en fond de trame ce qui m’a amené à conclure faussement une origine canadienne. J’ai trouvé qu’il manquait de focus dans son expression. Il s’est classé en dernière position avec 6/10. Je l’ai trouvé moyen.


Pinot Noir Kim Crawford 2008, Marlborough, New-Zealand, 13.5%, $21.75CAN

Le plus jeune du groupe, le Kim Crawford a brillé avec son fruit intense à l’olfaction tel un bol de fraises. Avec une finale assez courte et une texture souple, il a recueillit 6.5 points sur 10. J’ai trouvé que c’était un Pinot de bonne qualité pour le prix, spécialement pour ceux qui aiment les vins fruités bien joufflus. 6.5/10



Pinot Noir Village Reserve 2006, Le Clos Jordane, Péninsule de Niagara, Ontario, Canada, 12.5%, $21.75CAN


Une belle surprise! Un vin certifié bio avec un taux d’alcool de seulement 12.5% le Clos Jordane est très digeste. L’olfaction révèle des effluves intenses de sous-bois et empyreumatiques. Malgré des notes légèrement boisées, le fruité est quand même bien intégré en trame de fond et l’authenticité du Pinot ressort tout de même selon moi. Il a évolué favorablement à l’aération et se mérite la troisième position avec une note de 7.6/10. J’en rachèterais. Le 2007 maintenant disponible titre 14.5% d’alcool.


Côtes de Nuits-Villages, Clos de Magny 2006, Jean Féry & Fils, Bourgogne, France, 13%, $33.50

J’avais déjà gouté ce vin plus tôt dans sa jeunesse et je l’avais trouvé assez fruité mais pas nécessairement dans ma palette de goût. Il m’avait été recommandé par un vendeur d’une boutique de vin et j’en avais alors acheté quelques unes. Il me restait donc une bouteille que j’avais laissé reposer presqu’un an dans ma cave. A l’aveugle, j’ai noté des flaveurs chimiques et boisées sur une texture rude. Je l’ai pris pour l’Américain. L’évolution n’a donc pas amélioré sa cause; il avait perdu beaucoup de fruit ce qui était auparavant son meilleur attribut. Donc attention avec la garde de Pinot dans cette catégorie de prix, mieux vaut les boire jeunes! 6.4/10


Mas Borràs 2006, Torres, Espagne, 13.5%, $31.75CAN

Torres est un de mes producteurs favori. Il élabore des produits de qualité dans toute une gamme et la plupart de ses meilleurs sont très abordables. Avec des notes intenses balsamiques, minérales et boisées, je l’ai trouvé très atypique pour un pinot noir. Deux dégustateurs ont décelé des effluves de fumé de poêle à bois à l’olfaction; une odeur de nostalgie pour ceux qui ont déjà marché des petits villages en hiver. Très agréable à boire, il s’est mérité la deuxième position.




Glen Carlou, que j’ai récemment découvert, est un autre producteur qui me plait beaucoup. Il élabore notamment un bon Syrah ainsi qu’un excellent assemblage de style bordelais (Méritage). J’achète ce pinot régulièrement donc je le connais assez bien. Il fait rare présence pour ce cépage sur ma liste d’achat. Ses flaveurs fruités, florales et animales sont bien équilibrées et en font un vin complexe. Il s’ouvre favorablement à l’aération et nous comble avec une finale assez persistante. Il s’est très bien accordé avec la nourriture. Avec sa capsule à vis, il s’est bien conservé en cave. Je ne suis pas le seul à l’aimer apparement. Le score global de 8/10 le positionne en première place tout juste devant le Torres. Et à ce prix, c’est assez incroyable. Le 2009 est maintenant disponible en succursale.

Classement final :
1. Pinot Noir 2007, Glen Carlou, Afrique du Sud
2. Mas Borràs 2006, Torres, Espagne
3. Pinot Noir Village Reserve 2006, Le Clos Jordane, Péninsule de Niagara, Ontario, Canada,
4. Pinot Noir Kim Crawford 2008, Marlborough, New-Zealand
5. Côtes de Nuits-Villages, Clos de Magny 2006, Jean Féry & Fils, Bourgogne, France
6. Pinot Noir Belle Valley 2007, Willamette Valley, Oregon

Bonne dégustation!

mardi 24 août 2010

Déguster Aveuglément

'Cellier' est un magazine publié par la Société des Alcools du Québec (SAQ) que j'aime beaucoup. Depuis quelques numéros, une dégustation à l'aveugle met en compétition des vins sur un thème. Lors du dernier numéro, le match comparatif exposait une sélection de Riesling. Je fus très surpris du gagnant, alors suite à certains évennement, je decidai d'écrire à l'éditeur...

Voici ma lettre et sa réponse:


Bonjour Mr.Chapleau ,

J’aimerais tout d’abord vous féliciter et vous remercier pour l’excellent magazine que vous publiez au nom de la SAQ. C’est certainement un des service/produit pour lequel payer des taxes semble moins ennuyeux! Je lis tous les articles assidument et en général, la qualité de l’information et le style est toujours de qualité et ca me plait beaucoup.

Cependant, suite à votre match comparatif des Rieslings parut dans le dernier numéro, j’ai murit l’idée que votre démarche, quoique scientifiquement soignée et bien intentionnée est fondamentalement erronée et vouée à une mauvaise représentation de la qualité des produits. Je vous explique mon point de vue :

Les dégustations à l’aveugle de telle envergure sont généralement faites en recrachant les produits et étant donné le nombre de bouteilles, il est normal qu’une brève exposition au produit ait lieu plutôt qu’une appréciation prolongée (j’assume, mais avec une certaine certitude). Je fus surpris de voir des Rieslings Australiens gagner avec autant d’autorité, y étant séjourné pendant un bon moment sans trouver de ‘bons’ Rieslings. J’ai donc décidé de déguster votre fameux gagnant (Wolf Blass) à l’aveugle en compagnie d’amis amateurs de Riesling, tout comme moi (il faut dire que l’Alsace fut une des première régions vinicoles que j’ai visité).

Nous étions 6 et j’étais le seul à connaitre l’identité du produit. Aucun de nous ne l’avais dégusté auparavant et les 5 autres n’avaient pas eux écho de l’article de Cellier. Nous avons dégusté notre verre sans nourriture (comme apéro si on veut et pour être plus près de votre réalité?). Idéalement, le vin serait dégusté avec de la nourriture; déjà là je crois que les scores changeraient beaucoup!

Au début je donne aucune piste. Les dégustateurs sont laissés à eux-mêmes. Les premières gorgées révèlent des commentaires positifs; « Bonne acidité, un peu floral, vin bien fait. » On s’aventure sur le cépage et puisque quelques dégustateurs s’égarent je leur donne le premier indice; c’est du Riesling. Surprise pour certains. Tous le trouve atypique et s’entendent pour dire qu’il n’est pas le meilleur représentant du cépage en terme de typicité et de qualité. On continue de boire en discutant. Le vin évolue un peu, certains commencent à percevoir des arômes pétrolés subtiles. Nous sommes rendu à déterminer la provenance. Aucun n’opte pour l’Alsace; on mentionne l’Autriche, l’Italie et la Nouvelle-Zélande. Et à un moment donné, après environ 2/3 de la portion consommée, le vin devient ‘tannant’. C’est un consensus; c’est un Riesling correct, pas un grand vin. Ce ne serait pas le type de produit qu’on achèterait. Un dégustateur ne finit pas son verre (ce qui est atypique de sa personnalité). Je dévoile ensuite la bouteille. Ils sont un peu surpris, mais pas tant que ca étant donné leur conclusion après un verre. Il sont surtout agréablement étonné du bas taux d’alcool.

Le lendemain, nous buvons plusieurs bouteilles de Riesling d’Alsace au cours d’un repas et ce fut franchement meilleur. La ‘digestibilité’ est clairement supérieure. Cette caractéristique importante du vin n’est malheureusement jamais bien identifiée lors de dégustations à l’aveugle et grands concours mondains. L’équilibre est souvent mal évalué selon moi puisque le temps de contemplation réduit, ainsi que le ‘stress’ plus élevé du dégustateur affectent les résultats finaux. Et si on s’entend pour dire que l’appréciation du vin se fait ultimement en mangeant, ces dégustations à l’aveugle, quoique cocasses et amusantes, n’ont rien de sérieux dans la quantification de la qualité holistique et intrinsèque du vin. Je vais donc continuer de lire les résultats avec un grain de sel, comme on regarde des singes jongleurs dans un cirque (ce sont peut-être de très bon jongleurs, mais pas nécessairement les ‘meilleurs singes’ ou ce qu’il y a de plus ‘singe’).

Merci de votre lecture, je croyais que cette petite expérience/perspective vous intéresserait.

Cordialement,

Mathieu Landry


Et voici sa réponse...


Cher monsieur,

Merci pour votre point de vue.

Il est certain que la dégustation à l'aveugle a des limites.

Il s'agit de toujours le garder à l'esprit, effectivement.

Cordialement,

Marc Chapleau


Je vous laisse à vos opinions... ;-)

mardi 6 juillet 2010

Le Vin Australien et Moi

Je dois avouer, si vous ne le saviez pas déjà, que je ne suis pas grand amateur de vin Australien. Certains acquiesceront de vive tête tandis que d’autres s’exclameront devant mon snobisme. Mais d’où peut bien venir cette mondanité ? C’est plutôt simple à la base, mais ca se complique par la suite…

J’ai été introduit au vin par mes oncles maternels à l’hiver de mes 14 ans. Ils servaient alors un Champagne, ou autre mousseux Champignois, lors d’un rassemblement familial, une fête. C’était une occasion spéciale, une opportunité de soudoyer les parents afin de corrompre le petit neveu et les nièces. Mes cousines, avant-gardistes, avaient déjà l’instinct du ‘girly-drink’ et réquisitionnaient un ajout de 7-Up pour rendre ce nouveau breuvage plus alléchant. On m’offrait aussi ces services de mixologie gratuitement, mais mes gènes de curiosité étant plus puissants que mes gènes de ‘suiveux’ (ou était-ce mes gènes d’alcoolique ?), je fus tenté de vraiment comprendre pourquoi les adultes aimaient tant ce breuvage, esprit scientifique oblige, et d’opter pour la boisson pure !

Ce fut donc une descente prématurée en enfer pour mon foi, car je pris gout assez vite à ce merveilleux élixir. Mes oncles devinrent mes premiers tuteurs et complices dans cette aventure gustative, et, pour revenir à nos kangourous, je fus (heureusement/hélas…choisissez votre propre aventure!) fortement influencé par leurs gouts…initialement.

Ceci dit, même avec leurs penchants inclus, je gardai une certaine, et même très grande ouverture d’esprit. Je suis à ce jour toujours rempli d’avide curiosité et vraiment peu de choses me froissent. Il doit y avoir un gène pour cela également…vous lirez Richard Dawkins…

Même si ce récit ne vous convient pas comme explication, j’espère que vous aurez tout de même bonne foi de mon objectivité face à ma subjectivité.

Le gout, c’est relatif. C’est plus relatif que la relativité même! Ca évolue. Plus on goute de choses différentes, plus notre gout se raffine pour des raisons tangibles. Quelqu’un qui me dit que le macaroni au fromage blanc est meilleur que le macaroni au fromage orange a un point. Il connaît sa préférence par rapport à deux choses. Mais il faudrait qu’il goute des bonnes pâtes fraiches au pesto maison, tomates séchées, herbes du jardin et parmesan râpé. Il ne mangerait plus jamais de macaroni au fromage! J’exagère, certes, mais pour nos papilles (et notre identité !) ca paye d’être ouvert et aventurier. On élargit nos horizons. On se découvre réellement. C’est la même chose pour le vin.

Après avoir gouté plusieurs cépages, plusieurs régions et plusieurs producteurs on commence à savoir reconnaître les différences ainsi que les qualités intrinsèques d’un bon vin, en plus de devenir davantage familier avec nos propres préférences. Je ne prétends pas être connaissant sur le vin, bien au contraire, je me considère toujours un amateur ignare.

Les vins Australiens sont souvent faits pour plaire, pour consommation rapide (les twist-caps le confirme! Seulement les meilleures exportations reçoivent le liège), sucre résiduel élevé, récolte mécanique, copeaux de bois, mélanges de parcelles, de régions, de terroirs. C’est un tourbillon incontrôlé (ok j’exagère…peu contrôlé) un peu fou, qui parfois ne semble pas avoir de fin. Ca se goute. Il manque souvent d’équilibre. L’équilibre c’est quand notre bouche est contente parce qu’il n’y a pas trop de telle ou telle chose ; c’est quand l’acidité s’harmonise bien avec notre salive, que le sucre ou autre élément olfactif ou gustatif ne rend pas le vin tannant et qu’on a toujours hâte à la prochaine gorgée…et ce jusqu’à la fin de la bouteille. Le seuil de tolérance ou de plaisir n’est évidemment pas le même pour tout le monde, alors c’est une question de perspective, mais aussi d’expérience. Et selon mon expérience, il me faut chercher plus longtemps pour trouver de bons vins provenant de l’Australie à des prix correct.

Je suis victime de mon terroir et bien heureux de l’être. Ceci dit, il y a de bons vins Australiens qui me plaisent…mais en moyenne je préfère la France, l’Italie, l’Espagne et le Portugal qui produisent une panoplie de produits beaucoup plus intéressants, agréables et abordables selon moi.

Je termine sur quelques commentaires…mes premiers !! qui sont inspirés en grande partie des revues de Michel Phaneuf ainsi que du site Vins Québec. Ce sont des produits que j’ai eut la chance de déguster sur place:



Le domaine de Rivendell est un petit vignoble tranquille qui existe depuis 1987. Il est situé dans le nord de la région viticole de Margaret River à 8km de la côte. Les vins de Rivendell ne sont pas disponibles au Canada.

Rivendell Shiraz 2006 (AU $18)
C'est comme se mettre le nez dans un bol de bleuets fraîchement cueillis. Atypique pour la région, agréable. 12 mois en barrique mais on perçoit à peine les notes boisées. 3/5

Rivendell Sauvignon Blanc 2008 (AU$18)
Belle acidité. Une note d'agrumes subtile avec un nez un peu floral. C'est digeste, ca se boit tout seul. Un bon sauvignon léger qui accompagnerait bien les salades. 3/5

Rivendell 2007 Pennington Cabernet Sauvignon (AU$28)
Arômes tertiaires de fruits cuits, de cuire, de tabac; une belle longueur qui me rappelle la réglisse noir, c'est la première fois que je goute cette saveur dans un vin (la plupart du temps ca ressemble plus à l'anis, donc plus épicé et moins 'cuit', moins sucré). C'est agréable, digeste. Des notes subtiles pétrolées. Un peu de mentholé. On mâche un caramel en finale. C'est un bon vin de contemplation. Manque peut-être un peu d’acidité pour accompagner la cuisine. Elevé 18 mois en barriques françaises mais le bois est bien intégré. Pourrait sans doute vieillir quelques années 3+/5


Le domaine d'Amberley fut fondé en 1985 et mis sa première vendange sur le marché en 1990. Le site fut choisit pour ses pentes abritées faisant face vers l'Est, un bon apport d'eau et un sol gravelé bien drainé. Le site est pittoresque et leur salon de dégustation très soigné. Amberley offre plusieurs vins tirés exclusivement des parcelles de Margaret River et vinifiés par Jeremy Hodgson. En Australie, ils sont réputés pour leur Chenin Blanc qui tire sur le sucré.

Margaret River Noblesse 2008 (AU$22.50)Une sélection de grains nobles. Intéressant. Les conditions le permettent dans cette contrée chaude et sèche? Il est décrit comme un vin de dessert complexe: "Brillant, doré avec des arômes de raisins confits, zest de citron et épices chaudes sur une texture visqueuse en bouche de pommes dorée et coings au four". Visqueux oui, mais je l'ai trouvé plutôt plantureux, médical, métallique. Ca goute l'électronique. Le sucré est sirupeux. Ca manque d’acidité. Peu satisfaisant. Devrait peut-être vieillir plusieurs années? 1/5

Amberley Vintage Sparkling Pinot Chardonnay 2003 (AU$35)
Méthode Champenoise. Il n'y a pas beaucoup de bulles (7 ans d'âge déjà), mais le pétillant est tout de même agréable en bouche, une belle amertume. Une attaque de crème brulée qui se transforme en finale de sucre d'orge au travers d'une trame subtile de pommes et poires compotés. C'est assez long, complexe, agréable. Pour le prix, c'est quand même épatant. 4/5




Penfolds Koonunga Hill Chardonnay
En général, j’aime bien les vins de Penfolds mais j’ai trouvé celui-ci plutôt insipide. Il ne reste pas beaucoup de fruit. Une longueur qui résonne la barrique. Pas le pire que j'ai bu. Pourrait être agréable comme vin de piscine pour les amateurs de Chardonnay boisés mais devient gommant à la longue. 2/5