mercredi 18 février 2015

Pour l'amour de l'évolution...


C'était la St-Valentin dernièrement. Un bon repas s'imposait, au péril de tomber dans le conventionnel et le cliché. Vous voyez la photo. Je vais y venir plus précisément... Mais avant, un petit détour philosophique...

Plusieurs d'entre nous vivons au 'quart de tour'. Nous huilons les engrenages. Nous perfectionnons notre art pour être plus à l'aise dans nos pantoufles. Il y a une certaine noblesse dans cette quête – la perfection. Mais comme toute chose, la fin consiste rarement en la réalisation du bonheur. Alors vient un temps ou le plateau fait son temps. C'est inévitable. C'est naturel. C'est fondamental. Comme un coin qui nous gratte, le désire de nouveauté nous picote. Il faut donc parfois se parfaire en testant de nouvelles limites, en essayant de se dépasser. Quoi de mieux qu'une fin de semaine de St-Valentin et un peu de foie gras...

J'ai appris à poêler le foie gras par mon oncle René, ce fervent amateur du canard (et fumeur de saumon accompli). J'ai ensuite saupoudré ce savoir avec un peu de pratique, d’expérimentation et d'extraits d'émissions culinaires aléatoires. Comme dans toute chose, il y a un art certes, mais dans l'ensemble, c'est assez simple: un beau morceau de foie, tranché environ 2cm, pas trop froid, mais pas trop chaud (il y a sûrement une température idéale et scientifique pour le meilleur résultat, mais je ne saurais vous le dire) et une poêle très chaude. On saisit des 2 côtés brièvement pour une belle coloration. On sale poivre préalablement. J'ai obtenu les meilleurs résultats en jugeant la cuisson à vue. La texture et la couleur révèlent beaucoup. C'est pour ça que l'expérience est importante, ainsi que la qualité du foie.

Il y a plusieurs 'classiques' qui tournent autour des fruits compotés ou confits ou non (pommes, poires, bleuets, canneberges, mangues – j'ai même déjà vu l’ananas sur un menu, mais je n'avais pas essayé) et pain grillé ou crouton. Salade ou non. J'avais déjà exploré quelques variantes dans cette veine. Dans une lancée d'inspiration, de motivation de ma conjointe et d'improvisation, je décidai donc de 'voler' et 'spiker' légèrement la version de mon pote Thommy qui nous avais déjà servi une recette incluant du boudin.

Donc pour revenir à la photo ci-haut: il s'agit de foie gras poêlé sur crumble de boudin parfumé de sauge avec Granny Smith confites et petits pains dorés à la muscade. Il manquait un peu de foie, mais il manque toujours de foie, car on en fait toujours juste assez. Le met était accompagné du Quinta das Setencostas 2010,commenté dernièrement. Un accord met-vin exquis! Il y a des améliorations que j'apporterai à l'assiette, que je garde secrètes pour l'instant, mais le boudin et le foie gras, c'est cha-vi-rant. Merci encore Thommy, pour cette belle découverte...

Le singe

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