jeudi 4 septembre 2014

Le Mitoyen


Avez-vous déjà mangé auMitoyen, dans le quartier de Ste-Dorothée sur l’île de Laval? Pour des 450 de la Rive-Nord, ça fait plus proche que se rendre à Montréal. Pour les autres, ça vaut vraiment le détour. J'ouvre une parenthèse: J'ai eu la chance de pouvoir me payer certains bons restos dans mon cheminement de vie. Il y a aussi une part de choix là-dedans bien entendu. Entre m’époustoufler les papilles pendant quelques heures en passant du temps suave avec ma copine ou payer une activité de sport extrême qui m'intoxique d’adrénaline (lire stress) pendant quelques minutes, mon choix est facile. Donc j'ai mangé à de bonnes tables au Québec et ailleurs. Saint-Amour, Laurie Raphaël, Wai en Nouvelle-Zélande etc. mais faire du 'name dropping' n'est pas le point...juste pour justifier mon droit de critique ;-)

Au Mitoyen, j'ai une envie récurrente d'y retourner. On n'entend pas beaucoup parler de l'endroit et du chef Richard Bastien dans les médias. Pourtant. Sa cuisine est pour moi d'une rarissime qualité. Cuisson parfaite. Précision et constance. Accords et équilibres songés et saveurs toujours exquises. Les classiques sont réconfortants et se marient à des créations bien dosées sans artifices. J'y suis retourné récemment et ce blogue est donc pour faire état d'un accord met-vin transcendant que j'ai vécu. Mon intention n’était pas de faire une critique de resto initialement, alors vous excuserez la photo de l'assiette décapitée en intro. La présentation était 'full belle' avant que je pique dedans; vous devez me croire...

Donc dans cette assiette, qui était mon entrée, il y avait une noisette de ris de veau en tempura avec sauce BBQ, purée de panais et tombée de pommes vertes. J'y fit ajouter une tranche de foie gras poêlée comme on peut le faire avec tous les plats, moyennant une surcharge. Et puis pour le vin, je laissa carte blanche à l’équipe comme j'aime parfois le faire. Il m’amenèrent un certain Riesling de la maison Bott Geyl (il y a présentement 4 produits de ce domaine offerts à la SAQ). Dans mon grand état relaxe, l'exactitude de la cuvée et du millésime esquiva mon attention et ensuite ma mémoire. Hélas, sur le site du Mitoyen, ce vin n'y figure pas – il faut dire que les permutations au menu sont fréquentes...l’étiquette était mauve en tout cas! Mon cerveau contesta premièrement qu'il s'agissait de Riesling. Il y avait des airs de noblesse moelleuse dans ce nectar. J'aurais plutôt deviner un grand Pinot Gris, ou un très grand Gewurztraminer tout en finesse. J'ai donc une nouvelle mission: retrouver ce Bott Geyl parmi tant d'autres! Je pourrais rappeler le resto mais mon orgueil m'en désoblige. Je ratisse le site du producteur...peut-être était-ce le Grand Cru de 'Mandelberg'? J'en profite pour ouvrir une autre parenthèse et souligner que le géologue en moi apprécie beaucoup les descriptions pédologiques des terroirs sur le site de Bott Geyl. 

Tout ça pour dire que ce fut un met monumental, une expérience gustative de haut niveau, du type qui tue, par pure sélection naturelle, les cellules du cerveau qui mémorisaient d'autres belles occasions culinaires.

Vous voulez vous payer une bonne table prochainement, ou un jour? Peu importe où vous êtes, allez au Mitoyen et faites ajouter du foie gras dans l'assiette, peu importe ce que vous commandez...

Aie-je vraiment besoin de donner une note? Vous savez c'est quoi...

A+ les gourmands...


Le Singe

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