dimanche 13 avril 2014

Un dégustation de 'petits' vins < $15



Nous étions 4 amateurs de vin réunis samedi passé. Nous étions curieux de comparer une sélection de l'offre des vins peu dispendieux sur notre marché. Donc, plusieurs bouteilles, beaucoup de tapas et une belle façon de passer un après-midi pluvieux. Je commenterai individuellement les vins dégustés au courant des prochains jours...semaines. On verra...

Il y a de moins en moins de vins dans cette tranche de prix offerts à la SAQ depuis quelques années, tel que le rapporte Marc André Gagnon de Vin Québec, qui est un gardien de l'intégrité à ce niveau.

Pourtant, la qualité de ces 'petits' vins est généralement bonne à très bonne. On peut obtenir beaucoup de plaisir et bien souvent du caractère à prix doux. Il faut savoir qu'il en coute <$5 en général pour produire une bouteille de vin (Ref.). Donc il est certainement possible d'élargir l'offre et continuer la popularisation de ce breuvage. Ça serait, il me semble, un investissement logique afin de combler le volume des ventes dans le futur...non? Ellargir la base de consomateurs, et la maintenir semble une bonne stratégie d'affaire; mais qu'est-ce que j'en sais moi?

Quelques observations sommaires et générales: les vins étaient majoritairement représentés par les 'vieux pays': 2 vins de France, 3 vins d'Espagne, 2 du Portugal, 1 d'Italie et 1 de Grèce. Il y avait 2 vins du 'nouveau monde' et les deux provenant de l'Amérique du Sud. En général, tous les vins sont buvables mais "manquent d'un peu d'amour". Certains sont très légers avec peu d'extraction. Au moins, ceux-ci semblent honnêtes. D'autres semblent masquer des défaillances possibles avec du maquillage chimique. Plusieurs démontraient des flaveurs métalliques à l'ouverture et plusieurs possédaient une trame aromatique et gustative végétale. Dans l'ensemble, le Mezzo Mondo Negroamaro fut le préféré des convives et le moins préféré fut le Shiraz de Luis Felipe Edwards. Certains vins se sont bonifiés au courant de la semaine une fois ouvert et préservés au frigo...

à suivre!

mercredi 2 avril 2014

Taltarni, Cabernet-Sauvignon, 2005



De la cave. Un vin Australien qui m’avait été recommandé par un confrère. Un bon rapport qualité-prix m’avait-il dit. En jeunesse, je l’avais trouvé un peu raide et chaleureux. Je dois dire qu’il a bien évolué : Nez capiteux et profond de bleuets, cassis et viande. Soyeux, délicat et suave en bouche. Il garde tout de même un certain arrière-gout typiquement Australien. Il fut merveilleux avec le filet de bœuf grillé. Un vin de garde à un prix correct considérant son origine.

 

 
Code SAQ : 10273977
CDN $28,80
 

 

jeudi 27 mars 2014

Altos de Luzon, 2006


Nez charmeur de figues, carré aux dates et herbes. En bouche, c’est une texture lisse et soyeuse qui est intègre aux arômes perçus en olfaction. Une longueur……………..très agréable. Complexe et équilibré. Il y a malheureusement une inconstance dans les bouteilles selon mon expérience - la première bouteille dégustée était vraiment magnifique, se méritant pratiquement 3 coupes à mon gout, mais les deuxième, goûtée à une autre occasion était bouchonnée. Celle ouverte ensuite était bonne mais avait moins d'éclat que la première avec un nez légèrement poussiéreux. Je vous souhaite donc de tomber sur une 'bonne' bouteille et je garde la note à 2 coupes pour le moment...





Code SAQ : 10858131
CDN $24,55


mercredi 19 mars 2014

Monasterio de Las Vinas Reserva, 2006



Obturé par un liège de qualité. Une petite étiquette indique une note de 90 de Wine Advocate, le bercail du ‘gourou’ Robert Parker. Le vin possède un nez fermé, plutôt plat qui se développe de façon réservée sur des trames de beurre et de fruits cuits. Tannins granuleux et légèrement pâteux en bouche. Il est unidimensionnel au début, mais s’ouvre favorablement avec une longue oxygénation et dévoile une belle richesse de fruits murs et un bel équilibre qui s’ajuste à l’après-souper - il manque donc peut-être d'acidité pour accompagner des mes relevés. Digeste par contre, il est meilleur plus tard et ses arômes délicats se dévoilent mieux en le buvant sans nourriture. Donc, il ne faut pas toujours s’attendre à un vin nécessairement extraordinaire à cause d’une note de Parker, mais au prix qu’il est, ce vin demeure une bonne valeur et un achat avisé selon moi. Il suffit de le boire dans le bon contexte.

 



Code SAQ : 00854422
CDN $16,30


dimanche 16 mars 2014

Tommasi, Arele, 2010


Nez fin poivré de pruneau. Fraicheur épicée en bouche avec une touche végétale. Fruit fort à l'eau de vie avec une finale agréable. Costaud, donc manque peut-être légèrement de finesse à mon gout. Mes convives ont beaucoup aimé avec le spag. A laisser vieillir ? Les gens de la SAQ le recommande...



Code SAQ : 11770836
CDN $20.00

Aide-mémoire:

 

mercredi 26 février 2014

Le système de notation simplifié

Il y a plusieurs systèmes de notation du vin. Le système sur 100 est populaire dans le monde anglophone, avec les adeptes de ‘Parker’ (Wine Advocate) notamment ou de Wine Spectator. Il y a des systèmes sur 20 (Jancis Robinson, Revue du vin de France, Jacques Benoit de LaPresse). Sur 10 (plus rare). Sur 5 (Vin Québec, Claude Langlois du Journal de Montréal (notation sur 20 abrégée), Phaneuf) et comme j’avais choisi au départ de ce blogue…

J’ai décidé de changer l’échelle que j’utilise, de la simplifier. Je trouve même le système de notation sur 5 trop vaste – ça manque d’intégrité. Concrètement, peut-on vraiment différencier entre un bon vin et un vin correct ? S’il est correct, n’est-il pas bon ? Un vin exceptionnel n’est-il pas excellent ? Je veux que ce soit plus clair – je n’aime pas l’ambiguïté. Après plusieurs commentaires faits sur le vin et une réflexion sur le sujet, je suis devenu incrédule d’un système qui a plus de 3-4 catégories, et mon incrédulité est proportionnelle à la grandeur de l’échelle. Je m’explique.

Quand on aime le vin, qu’on s’intéresse à cet Univers, on apprécie la plupart des produits. Si un produit est offert sur le marché, en général, c’est que quelque part, quelqu’un croit qu’il est assez bon, au moins pour berner des innocents. Mais fondamentalement, il n’y a vraiment seulement que trois types de vins (peut-être quatre…). Il y a le vin qui passe, qui est assez bon mais qu’on a de la difficulté à finir, qu’on oublie volontairement, qu’on n’achètera plus, qu’on évite par la suite ; c’est un vin simple, comme la majorité des produits ‘de dépanneur’ et même certains vins dispendieux qui n’arrivent pas à la hauteur de leur ambition – c’est générique, fait avec peu d’amour ou un manque de savoir-faire. Il y a deuxièmement le vin qui est meilleur, qui nous plait, qu’on rachète à l’occasion, même peut-être souvent. C’est un vin qui est généralement un bon rapport qualité-prix, qui tombe dans nos gouts et qu’on recommande à d’autres - on l'apprécie. Finalement, il y a le grand vin, l’exceptionnel, l’excellence. Ce vin nous marque. On finit la bouteille et on en veut d’autre. Il ne donne pas mal à la tête. Ça devient une référence. On veut en avoir une caisse ou plus, si on en a les moyens…Et puis il y a les mauvais vins. Mais ces vins qui présentent un défaut valent-ils vraiment la peine d’être commentés ? Ils ne sont pas bons, mais ils ne sont pas comme le producteur l’a voulu. On peut le rapporter certes, mais ceci ne donne aucune valeur critique du produit autre qu’une documentation d’une faillite du processus de manutention et/ou d’entreposage. Je vous met au défi de dire le contraire et de vous croire…

Il est normal que des échelles plus complexes, plus compartementalisées aient évoluées. C’était nécessaire afin de décerner des ‘médailles’, de trouver des ‘gagnants’ au travers d’une palette de vins souvent tous excellents. C’est un peu comme aux olympiques ; on tranche par millisecondes. Je doute très fort qu’on puisse avoir ce genre de précision gustative dans l’Univers subjectif des gouts, et surtout je doute que ca en vaille vraiment la peine. Est-ce requis pour l’amateur commun ? Peut-on vraiment comparer un excellent Châteauneuf avec un excellent Bordeaux en regardant un pointage ? Je ne crois pas que la complexité de la chose puisse vraiment s’exprimer avec une plus grande panoplie de chiffres…En gonflant les échelles avec plus de possibilités, on évite de se commettre. De toute façon, les critiques finissent toujours en bout de ligne à tendre vers une moyenne de 3 types tels que je les ai décrits ci-haut. La marge se referme, se compresse...naturellement, peu importe l'échelle utilisée.

C’est pourquoi j'adopte dès maintenant un nouveau système de notation de 3 coupes. Cette notation apparaitra désormais dans chaque entrée comme référence et rappel…et phare vers la critique raisonnée mais raisonnable !
 
 
 

P.S. Je ne commenterai pas les vins ‘mauvais’. Pourquoi perdre mon temps, et le vôtre… ? Il y aurait peut-être justification pour une catégorie de 4 coupes, pour les vins mythiques, la note parfaite, mais ces vins sont généralement inatteignables pour le commun des mortels...si j'ai un jour la chance d'avoir une coupe d'un tel nectar à ma main, je rajouterai une coupe...

mardi 4 février 2014

Domaine Guffens-Heynen, Blanc Bien Entendu, Grande Trilogie, 2008


Doré, avec des beaux parfums complexes qui me rappellent les fleurs sauvages, le miel et les fruits jaunes avec une touché de poivre. Il est capiteux en bouche avec une sensation ‘lisse’ et fournie de saveurs déroutantes. On dirait que le vin tend vers demi-sec. Par contre, l’acidité est juste et avec une pointe d’amertume en finale, le tout est très bien équilibré. Une belle trouvaille du millésime 2008 qui dormait sur les tablettes! (le millésime 2010 est maintenant offert en succursale) 3.5/5

Code SAQ : 11679320
CDN $24,10