samedi 6 mai 2017

Le vin dans l'eau...

J’ai le gout d’écrire; le gout de fuir, comme l’eau qui s’échappe de la neige au printemps. Après une absence prolongée, les remords viennent m’arracher une explication. Je le fais pour moi, pour colorer l’espace-mots d’impression et de contexte. Mais si cela te plait, lecteur égaré, fidèle ou curieux, et bien tant mieux…

Le hiatus se rompt comme l’inspiration profonde à la suite d’une presque-noyade. Je sors la tête de l’eau un instant. Ce réflexe n’est pourtant pas garant de regain vers une quelconque stabilité pérenne. Je dévale encore les remous de l’espace-temps. La mouvance est ma constance…

Et puis le vin lui? Et bien je le bois, tout simplement. Ça, je n’ai pas vraiment arrêté. Tout a commencé par un été de lassitude, comblé de plusieurs rosés et blancs simples redondants de plaisirs. Une simplicité de boire s’est installée, comme un parfum estival pour l’âme. J’ai mis la curiosité scientifique sur pause. Et en même temps, la plume généreuse du partage s’est tarie…ma curiosité a fait place au moment. Quand ceci se produit, il n’y a plus de science : le moment se fait davantage poésie. Et la poésie est une métaphysique intérieure – une sexualité spirituelle. Et quand on vit ce moment, la seule façon de le partager vraiment est dans le même espace-temps. Quand on le décrit, ça devient de la masturbation de l’ego…et un simple écho d’une lointaine musique…il est déjà trop tard...alors il n’y a pas vraiment plus à dire…


J’écrierai à nouveau sur le vin. Mais mon rythme est devenu plus langoureusement chaotique, comme les strates de sédimentation au travers des millénaires, bien définies, et parfois régulières, mais aussi parfois avec une régularité irrégulière. À mes yeux, la complexité de cette géologie est l’essence même de la beauté naturelle. Et je désire demeurer le plus naturel possible…

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