samedi 13 septembre 2014

Gaia Agiorgitiko, Syrah, 2011


Je sais bien qu'il ne faut pas se fier à la senteur du bouchon, mais c'est une habitude, un réflexe, un rituel. Je me le passe sous le nez, question de rigueur scientifique. Il y a de beaux arômes fruités et fleuris qui émanent de celui-ci. Je le mets de côté. Dans le verre, le vin déploie un nez doux d’épices, de viande fumée et de violettes. Le goût est suave aussi, mais moins expressif en bouche qu'à l'olfaction. On y goûte une touche d'olives noires. C'est épicé en finale. Il y a un léger perlant carbonique. Excellent vin de table sérieux pour accompagner les plats épicés et des viandes relevées comme l'agneau.

Code SAQ :  11901066
CDN $26,60






mercredi 10 septembre 2014

Aurelio Settimo, Barolo, 2004

Une bouffée de cerise au nez. La couleur du vin commence à changer vers le plus fauve. En bouche c'est un jus doux et fruité. Il reste tout de même un peu de tannins bien fins, subtilement perceptibles. Avec l’acidité qu'il lui reste, et la notoriété des bons Barolos à vieillir, je dirais que son potentiel de continuité est favorable. Mais je ne suis pas expert ;-) Le millésime 2006 est pratiquement épuisé dans le réseau de la SAQ.

Code SAQ :  11039269
CDN $42,50





samedi 6 septembre 2014

Amérindienne India Pale Ale

Je préfère le vin, mais j'aime l'occasionnelle bière ou autres cocktails et spiritueux fins. C'est une question de contexte. Je compte diversifier mon blogue pour y apporter d'autres saveurs...

Nous avons été camper dans le coin du Saguenay cet été. Il y a plusieurs bonnes microbrasseries dans cette région. Voici donc une bière que j'ai eu la chance de déguster durant mon voyage, mais elle est produite par la microbrasserie 'Le Naufrageur' en fait située a Carleton-sur-Mer en Gaspésie.


C'est une IPA très fidèle au genre. Ambrée trouble. Elle produit une belle mousse crémeuse qui colle aux parois du verre. Bulles très fines. Elle est plutôt douce en attaque mais une amertume très prononcée se développe en finale et perdure très longtemps et sature le palais. Il y a une pointe subtile d’épices qui est bien intégrée. C'est une bière sévère avec beaucoup de corps et de caractère. Elle a bien accompagnée la pizza maison sur pain naan, mais je l'ai trouvée trop amère à mon goût. Les amateurs de 'bitter units' (BU) et d'IPA fortes l’apprécierions sans doute.


jeudi 4 septembre 2014

Le Mitoyen


Avez-vous déjà mangé auMitoyen, dans le quartier de Ste-Dorothée sur l’île de Laval? Pour des 450 de la Rive-Nord, ça fait plus proche que se rendre à Montréal. Pour les autres, ça vaut vraiment le détour. J'ouvre une parenthèse: J'ai eu la chance de pouvoir me payer certains bons restos dans mon cheminement de vie. Il y a aussi une part de choix là-dedans bien entendu. Entre m’époustoufler les papilles pendant quelques heures en passant du temps suave avec ma copine ou payer une activité de sport extrême qui m'intoxique d’adrénaline (lire stress) pendant quelques minutes, mon choix est facile. Donc j'ai mangé à de bonnes tables au Québec et ailleurs. Saint-Amour, Laurie Raphaël, Wai en Nouvelle-Zélande etc. mais faire du 'name dropping' n'est pas le point...juste pour justifier mon droit de critique ;-)

Au Mitoyen, j'ai une envie récurrente d'y retourner. On n'entend pas beaucoup parler de l'endroit et du chef Richard Bastien dans les médias. Pourtant. Sa cuisine est pour moi d'une rarissime qualité. Cuisson parfaite. Précision et constance. Accords et équilibres songés et saveurs toujours exquises. Les classiques sont réconfortants et se marient à des créations bien dosées sans artifices. J'y suis retourné récemment et ce blogue est donc pour faire état d'un accord met-vin transcendant que j'ai vécu. Mon intention n’était pas de faire une critique de resto initialement, alors vous excuserez la photo de l'assiette décapitée en intro. La présentation était 'full belle' avant que je pique dedans; vous devez me croire...

Donc dans cette assiette, qui était mon entrée, il y avait une noisette de ris de veau en tempura avec sauce BBQ, purée de panais et tombée de pommes vertes. J'y fit ajouter une tranche de foie gras poêlée comme on peut le faire avec tous les plats, moyennant une surcharge. Et puis pour le vin, je laissa carte blanche à l’équipe comme j'aime parfois le faire. Il m’amenèrent un certain Riesling de la maison Bott Geyl (il y a présentement 4 produits de ce domaine offerts à la SAQ). Dans mon grand état relaxe, l'exactitude de la cuvée et du millésime esquiva mon attention et ensuite ma mémoire. Hélas, sur le site du Mitoyen, ce vin n'y figure pas – il faut dire que les permutations au menu sont fréquentes...l’étiquette était mauve en tout cas! Mon cerveau contesta premièrement qu'il s'agissait de Riesling. Il y avait des airs de noblesse moelleuse dans ce nectar. J'aurais plutôt deviner un grand Pinot Gris, ou un très grand Gewurztraminer tout en finesse. J'ai donc une nouvelle mission: retrouver ce Bott Geyl parmi tant d'autres! Je pourrais rappeler le resto mais mon orgueil m'en désoblige. Je ratisse le site du producteur...peut-être était-ce le Grand Cru de 'Mandelberg'? J'en profite pour ouvrir une autre parenthèse et souligner que le géologue en moi apprécie beaucoup les descriptions pédologiques des terroirs sur le site de Bott Geyl. 

Tout ça pour dire que ce fut un met monumental, une expérience gustative de haut niveau, du type qui tue, par pure sélection naturelle, les cellules du cerveau qui mémorisaient d'autres belles occasions culinaires.

Vous voulez vous payer une bonne table prochainement, ou un jour? Peu importe où vous êtes, allez au Mitoyen et faites ajouter du foie gras dans l'assiette, peu importe ce que vous commandez...

Aie-je vraiment besoin de donner une note? Vous savez c'est quoi...

A+ les gourmands...


Le Singe